Vous venez de vous incliner largement à domicile contre Le Havre (60-88). Comment expliquer un tel naufrage ?

C’est un match qu’on n’a pas joué. Je ne sais pas si on a cru que ça allait être facile mais on n’a pas forcément fait les efforts, en attaque comme en défense, on n’a vraiment pas joué, on n’était pas présent.

Cela confirme en revanche que vous n’êtes pas bon à domicile cette saison (1v-4d). Vois-tu une explication à ce phénomène ?

Je ne sais pas du tout. On est vachement plus à l’aise à l’extérieur et c’est problématique parce qu’on doit gagner à domicile.

Cette mauvaise spirale est-elle présente dans vos têtes quand vous jouez à domicile ?

Nous, ce qu’on se dit surtout c’est que maintenant, les équipes pensent quelles vont venir gagner à Beaublanc, elles vont sans doute venir plus relâchées, limite plus confiants de venir nous jouer à la maison. Mais ce n’est pas l’image que l’on veut donner, on ne veut pas que nos adversaires arrivent sereins chez nous.

Toi qui étais là l’an dernier, qu’est-ce qui a changé par rapport à la saison dernière de ce point de vue ?

Ce qui a changé, c’est notre façon de jouer, pas autre chose. L’an dernier, on dominait, on a même battu des Pro A à la maison. Là, c’est différent mais ce n’est que le système de jeu qui change, je pense qu’une fois qu’on l’aura bien assimilé, on sera beaucoup plus à l’aise, à domicile comme à l’extérieur.

En revanche, tu t’en sors bien, tu es même l’homme fort du CSP cette saison (11,6 pts, 5,9 rbds, 12,3 d'éval). Comment expliques-tu cela ?

Le coach me fait confiance et me donne un assez gros temps de jeu. En plus, je suis un joueur qui peut défendre et le coach aime bien ça. Et je ne suis pas un joueur qui est dépendant d’un système pour marquer des points, je peux marquer sur les rebonds, en contre-attaque. J’arrive à m’en sortir sans forcément avoir un système pour moi.

Toi qui par le passé étais surtout connu pour être un défenseur, tu montres cette année un jeu d’attaque plutôt efficace. As-tu travaillé là-dessus ces derniers temps ?

Pas spécialement. Ce que je bosse, c’est la vision de jeu. Mais j’ai été un attaquant très jeune, en championnat espoir, j’étais meilleur marqueur de mon équipe. C’est ensuite en pro, à Hyères-Toulon, qu’Alain Weisz m’a surtout demandé de défendre. Mais j’ai toujours été un attaquant,  j’ai même été un bouffeur de ballon à une époque.

Tu viens d’être sélectionné pour le prochain All-Star Game de la LNB, pour la première fois de ta carrière. Que représente cette sélection pour toi ?

Ça fait super plaisir. Je m’étais toujours dit que j’aimerais bien le faire au moins une fois même si je ne me suis pas dit en début de saison : cette année je veux être All-Star. Je le prends comme du bonus mais ça fait vraiment très, très plaisir.

Tu as été choisi par le public, de même que ton coéquipier Kyle McAlarney. Visiblement, Limoges a toujours la côté auprès des fans, non ?

Je ne sais pas qu’il n’y a que le public limougeaud qui a voté mais je pense qu’il devait y en avoir une bonne partie. Ça fait plaisir, quand je suis arrivé à Limoges, certains n’étaient pas enchantés de me voir venir mais avec le temps, ils ont vu le travail que je fournis, c’est gratifiant.

Avant l’All-Star game, il y a le retour à la réalité, à savoir la saison régulière. Pour vous, ça passe par un déplacement à Nancy, samedi prochain. Que penses-tu de cette équipe ?

On est dans un championnat assez bizarre, où tout le monde peut battre tout le monde. Dans ce championnat, Nancy est une équipe un peu dans le trou, un peu plus que nous et ils veulent sortir de cette mauvaise passe. Mais nous aussi, on vient de perdre de presque 30 points, donc on veut vite tourner la page.