#30ansLNB –
Saison 2007-2008 : La délivrance pour Nancy
Pour célébrer les 30 ans de la LNB, nous vous proposons un retour sur les saisons passées. En 2007-2008, le SLUC Nancy remporte le premier titre de son histoire (après 3 échecs consécutifs en finale) alors que Besançon, pourtant 8è de la saison régulière, est champion de France de Pro B.

La photo du titre du SLUC Nancy lors de la saison 2007-2008
Champion de France : SLUC Nancy
Finale : Nancy bat Roanne : 84-53 (rencontre disputée au Palais Omnisports de Paris-Bercy)
La délivrance
Après trois finales perdues de suite, le SLUC est enfin récompensé de sa régularité en 2008 et décroche le premier titre de son histoire.
Toujours placé, jamais gagnant. Depuis le milieu des années 2000, le SLUC Nancy a réussi à se hisser au niveau des tous meilleurs clubs français. L’arrivée de Jean-Luc Monschau en 2004 a même permis au club nancéien de rallier trois fois de suite la finale à Bercy. Pour trois défaites. La finale en une manche sèche, instaurée en 2005, n’autorise pas le moindre écart. A trois reprises, les Cougars se sont pris les pieds dans le tapis, contre la SIG en 2005, le MSB en 2006 et enfin la Chorale de Roanne en 2007, et, double peine, ont raté le train de l’Euroleague.
C’est donc un club meurtri par ces trois échecs qui aborde la saison 2007-08 - quatre fidèles ont quitté l’équipe, Tariq Kirksay, DeRon Hayes, Max Zianveni et Dan McClintock sans avoir pu goûter à la douce saveur d’un titre. Meurtri mais toujours ambitieux… Jean-Luc Monschau est reconduit pour un nouveau bail de trois ans. Des valeurs sûres débarquent en Lorraine pour épauler Cyril Julian : Pape-Philippe Amagou, Jeff et Ricardo Greer, Victor Samnick, Mike Bauer… Le groupe est de qualité et ne tarde pas à le démontrer. Le SLUC gagne ses huit premiers matches de championnat. Bascule en première position à la fin des matches aller ex-aequo avec l’ASVEL (12v-3d).
La patte de Ricardo Greer
En février, l’élimination dès les quarts de finale de la Semaine des As à Toulon – face à un grand Alexis Ajinça – marque un premier tournant dans la saison. Après ce couac, les Cougars s’inclinent cinq fois en six matches. Des tensions éclatent dans l’équipe. A quatre journées de la fin du championnat, la première place n’est plus d’actualité. La réception de l’ASVEL est cruciale pour espérer sauver la deuxième place dans la dernière ligne droite. Remobilisés, les Nancéiens s’imposent nettement (96-76) dans le sillage de Ricardo Greer (22 points) et reprennent le point average sur les Villeurbannais. « Ricardo, grâce à son charisme, nous a permis de traverser les difficultés entre janvier et mars », reconnaîtra Jean-Luc Monschau. Le Dominicain n’est pas simplement la plaque tournante de l’équipe (16,0 points à 54%, 6,2 rebonds, 4,7 passes). Il est aussi son rayon de soleil. Son sourire irradie le vestiaire.
Sur la ligne d’arrivée, le SLUC réussit à conserver in extremis sa deuxième place, grâce à son point-average positif sur l’ASVEL. Ce classement aura une importance considérable en playoffs, au moment de retrouver la Green Team. En effet, c’est à Gentilly que se joue la belle de la demi-finale. Encore une fois, Ricardo Greer délivre un bijou de match (30 points, 6 rebonds, 9 passes et 37 d’évaluation). Pour la quatrième année de suite, le SLUC est en finale.
Cette fois-ci, les Cougars ne vont laisser aucune chance à leurs adversaires, en l’occurrence les Roannais, leurs bourreaux de l’année précédente. Jeff Greer est dans un grand soir (29 points, 10 rebonds, 6/10 à trois-points). Très vite, les Nancéiens posent une main de fer sur le match. Le tandem Victor Samnick – Cyril Julian nettoie tout ce qui bouge dans la raquette (23 d’évaluation chacun). La finale est à sens unique (84-53). « C’est une émotion au niveau d’une médaille olympique », lâche Cyril Julian après avoir offert à son club de cœur le titre après lequel il courait depuis quatre ans. Le SLUC est champion de France. Le SLUC est en Euroleague. Ce nouveau cycle débute sous les meilleurs auspices.
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Les faits marquants de la saison
La saison 2007-08 voit la confirmation du talent inouï de Nando De Colo (20 ans). L’arrière de Cholet rafle tout sur son passage : MVP du All-Star Game, MVP et vainqueur de la Semaine des As, MVP français de la saison et enfin trophée du joueur ayant le plus progressé !
Sean Colson, le meneur américain de Hyères-Toulon, termine à la fois meilleur marqueur et passeur de la Pro A. Avant lui, depuis la création de la LNB, seul le Montpelliérain Curtis McCants avait dominé les deux catégories statistiques (saison 2000-01). Malheureusement pour Colson, sa saison et sa carrière se sont achevés brutalement, sur une rupture du tendon d’Achille en demi-finale de la Semaine des As.
Le MVP étranger de la saison, Marc Salyers a également réalisé des cartons en Euroleague - 40 points contre le Fenerbahçe, 30 contre le Barça, 28 contre Bamberg, 27 au Panathinaikos – et terminé meilleur marqueur de la compétition (21,8 points).
Né pendant l’été 2007 de la fusion du Levallois SCB et du Paris Basket Racing, l’ambitieux Paris Levallois, deuxième plus gros budget de Pro A, boucle sa première année d’existence sur une descente en Pro B.
Pour la deuxième année consécutive, l’Elan Béarnais ne dispute pas les playoffs. C’est le plus mauvais bilan de l’histoire du club (13v-17d).
Les autres compétitions
Coupe de France (Finale) : Lyon-Villeurbanne bat Cholet : 86-76
Semaine des As (Finale) : Cholet bat Vichy : 67-40
Champion de France : Besançon
Trois ans après sa première montée en Pro A, en 2005, le SPO Rouen gagne à nouveau son billet pour l’élite. L’accession de l’équipe normande s’est dessinée au terme d’un scénario à rebondissement. Quatrième la saison précédente, l’équipe de l’entraîneur historique Michel Veyronnet (12e saison au club) aborde cet opus 2007-08 avec de grandes ambitions.
Une belle phalange a été reconduite (Fred Moncade, Darnell Williams, Brice Vounang, Benoit Toffin) complétée par deux belles pioches. L’arrière américain Ronald Dorsey et Cheikhou Thioune (ex-Charleville et Evreux) à l’aile. La saison commence bien, 7 victoires sur les 8 premiers matches, 13 victoires pour simplement 4 défaites à mi-parcours. Et puis le temps se gâte en janvier-février. Le SPO lâche plusieurs matches et perd du terrain sur son principal concurrent, la JL Bourg. A deux journées de la fin, la JL a pratiquement son billet en poche pour la Pro A, forte de ses deux victoires d’avance sur Rouen. Mais rien ne va se passer comme prévu. Avant-dernière journée : Bourg s’incline à domicile contre Poitiers (100-104) tandis que Rouen bat Limoges. Dernière journée : les Burgiens perdent à Beaublanc. Dans le même temps, les Rouennais s’imposent à Boulazac. Et terminent premier au point-average. Rouen est en Pro A. Bourg se fera sortir en demi-finale des playoffs par sa bête noire, Poitiers.
Les playoffs réserveront une surprise de taille. En effet, l’équipe de Besançon, 8e et dernière qualifiée, va gagner tous ses matches à l’extérieur (un à Rouen, un à Saint-Etienne) et se faufiler jusqu’à la finale à Bercy, où elle prendra le dessus sur Poitiers. C’est la quatrième montée en Pro A du BBCD après 1995, 2003 et 2006. Mais encore une fois, le club bisontin ne réussira pas à s’installer durablement parmi l’élite. Il sera même liquidé le 1er septembre 2009.

Besançon, Champion de PROB 2008
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