
Après les 39 points de Nadir Hifi vendredi, la 27e journée de Betclic ÉLITE a continué sur des bases toutes aussi folles. Avec notamment une révolte marquée chez les mal-classés.
Les montagnes russes de Limoges
Ça, c’est la Betclic ÉLITE ! Six jours après s’être offert le scalp du leader monégasque à Beaublanc, Limoges a chuté contre la lanterne rouge à la maison. Et pour ajouter à l’infâmie, il se trouve que cette lanterne rouge était l’ennemi juré du CSP, Pau-Lacq-Orthez. Venu en mission disputer le Clasico, les Béarnais ont livré un match fantastique dans le sillage du duo Vitalis Chikoko (21 points et 11 rebonds) – Giovan Oniangue (21 points, 4 rebonds et 2 passes décisives). Et quand Limoges est revenu à deux points sur un tir primé de Nicolas Lang (71-73, 36e minute), c’est Gerald Ayayi (9 points et 8 passes décisives) qui a su apporter plein de maîtrise pour conclure l’affaire (81-89, score final). “On voulait venir faire un coup ici”, a ensuite indiqué Giovan Oniangue au micro de beIN SPORTS. “Au vu de notre enchaînement, on savait que ça allait être difficile mais nous avons été forts mentalement. Je pense que c’est peut-être le renouveau de quelque chose aujourd’hui. On travaille dur quand même, c’est frustrant d’en être à la dernière place. Il reste neuf matchs, c’est encore long. On va tout faire pour relever la tête en prenant match après l’autre. Ma performance individuelle ? Aujourd’hui, j’ai été adroit. Mon premier shoot me lance dans le match. Mes coéquipiers m’ont donné les ballons. La semaine dernière, c’était C.J. Williams. Ce soir, c’est moi. Il faut continuer à travailler et ça va payer.” Cela commence déjà à porter ses fruits puisque l’EBPLO a abandonné son statut de lanterne rouge à Fos-sur-Mer, défait la veille par Gravelines-Dunkerque.
Nanterre enchaîne
L’Élan Béarnais n’est pas la seule équipe du bas de tableau à s’être imposé. Nanterre a aussi frappé fort en allant braquer Cholet (80-86, score final). Pourtant, entre ses deux manches de la demi-finale de FIBA Europe Cup contre Tallinn, CB aurait pu avoir la tête ailleurs. Les coéquipiers du courageux Kim Tillie, qui continue à jouer malgré une tumeur testiculaire, ont prouvé qu’il n’en était rien en menant 61-43 à la 26e minute. Toutefois, ces 18 points d’écart ont rapidement fondu comme neige au soleil face au festival de Keith Hornsby (20 points à 7/12, 5 rebonds et 2 passes décisives). Avec 13 unités et 7 offrandes, Justin Bibbins a aussi prouvé que son retour faisait le plus grand bien à une équipe francilienne qui enchaîne une troisième victoire d’affilée et se rapproche peu à peu de la lumière.
La nouvelle désillusion strasbourgeoise
Au fond du trou il y a trois semaines en allant perdre de pratiquement 50 points à Bourg-en-Bresse, l’ADA Blois a su se servir de cette humiliation pour rebondir. Depuis, le promu est à 3/4 ! Ce samedi, sous les yeux du footballeur Kevin Gameiro, les hommes de Mickaël Hay ont su s’offrir le luxe d’aller chercher une victoire pas forcément prévue au tableau de bord, à Strasbourg (95-85). Les Blésois ont d’abord su capitaliser sur un excellent premier quart-temps (29-13) avant de résister au retour alsacien. Avec 23 points à 9/13 et 11 rebonds, Amadou Sow a été le grand bonhomme du soir. Une semaine après avoir subi un buzzer beater de Kenny Boynton à domicile, la SIG a pratiquement dit adieu à ses derniers espoirs de playoffs…
La mauvaise opération pour Nancy
Des victoires pour Le Portel, Pau-Lacq-Orthez, Nanterre et Blois ? Fos-sur-Mer va se sentir un peu moins seul puisque Nancy n’a pas fait le poids à domicile contre Bourg-en-Bresse (82-96). Pire, le SLUC n’a même pas fait illusion, mené de 21 points dès le cœur du deuxième quart-temps (27-48), torpillé par l’impact d’Isiaha Mike (20 points et 6 rebonds) et du All-Star James Palmer Jr (17 points). Une victoire qui fera certainement le plus grand bien à la JL, après un mois de mars particulièrement compliqué, elle qui a eu du mal à se remettre de la désillusion de sa défaite en finale de la Leaders Cup.
Le Mans accélère dans le sprint final
33 minutes pour rester au contact (76-74), puis quelques secondes pour craquer… Dijon risque de quitter Antarès avec de nombreux regrets, tant son absence soudaine à l’entame du money-time fut préjudiciable. Tenue à bout de bras par Matt Mobley (22 points en 22 minutes), la JDA a fini par craquer, encaissant un 10-0 dévastateur dans le quatrième quart-temps : de 74-76 à 74-86. De quoi priver les Dijonnais d’une troisième victoire d’affilée et d’un gros coup potentiel pour le Top 4, surtout en raison de la défaite de Cholet. Mais les hommes de Nenad Markovic sont tombés sur un Matt Morgan irrésistible (29 points à 6/10, 3 rebonds et 5 passes décisives), comme souvent ces derniers temps. Le MSB reste 6e, ex-aequo avec Bourg-en-Bresse.