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Pau-Lacq-Orthez en demi-finale, Mike James sauve l’AS Monaco

L’Élan Béarnais a rejoint la JDA Dijon dans le dernier carré de Betclic ÉLITE tandis que, comme l’ASVEL, Monaco disputera un match décisif lundi.

16 ans après, l’Élan Béarnais de retour dans le dernier carré…

1-1 partout entre Limoges et l’Élan Béarnais ? Pour la première fois depuis 2013/14, le CSP a remporté les deux Clasicos de la saison mais, contrairement à son rival de toujours, Pau-Lacq-Orthez a passé l’obstacle des quarts de finale. Les hommes d’Éric Bartecheky ont exploité les faiblesses actuelles de Boulogne-Levallois pour franchir l’écueil francilien sans sourciller : 2-0. Inexistants à l’aller (77-94), les hommes de Vincent Collet ont pourtant plutôt bien réagi lors de cette manche retour. “On a fait un vrai match de playoffs aujourd’hui, on s’est battu”, soulignait d’ailleurs le sélectionneur national. Mais cela n’a pas suffi puisque les Palois ont su conserver une vraie intensité défensive sur 80 minutes. Si l’on ajoute à cela un Brandon Jefferson (28 points à 9/19, 4 rebonds et 5 passes décisives) souhaitant prouver à Will Cummings qu’il aurait aussi fait un joli MVP et un Jérémy Leloup des grandes heures (21 points à 8/13, 6 rebonds et 4 passes décisives), il ne pouvait pas arriver grand chose à l’Élan Béarnais qui verra le dernier carré pour la première fois depuis 2006. En revanche, la saison se conclut de manière bien amère pour Boulogne-Levallois, très longtemps leader du championnat, injouable pendant des mois. “La frustration est d’avoir été dans cet état-là au plus mauvais moment mais ça fait partie du jeu”, reconnaît Vincent Collet.

Le Rhénus a vu MJ !

Et dire qu’avant de partir en prolongation, Mike James semblait parti pour recevoir toutes les critiques, lui qui était coincé à 0/5 à trois points pendant le temps règlementaire, auteur notamment d’un tir en 360 inversé assez incompréhensible dans la dernière minute. Mais la star de l’AS Monaco a livré une prolongation ahurissante, quasi légendaire : trois tirs primés d’affilée pour commencer, le game-winner pour terminer, 15 points à 100% au total. “Mike James a fait la différence, c’est pour ça que les joueurs comme ça sont tellement rares”, applaudissait Léo Westermann au micro de France 3 Régions. “Ce qu’il fait en prolongation, c’est exceptionnel en France et même en Europe.” Un coup de chaud phénoménal qui a sauvé la Roca Team d’un fiasco annoncé : une élimination dès le premier tour des playoffs. Menée de huit points à la 30e minute (56-64), l’ASM a progressivement renversé une situation mal embarquée, annihilant l’autre festival, celui de John Roberson (25 points et 5 passes décisives) pour briser les cœurs alsaciens. Mais même si elle devra retourner en Principauté, ce qu’elle ne souhaitait évidemment pas, la SIG a prouvé qu’elle se battrait jusqu’au bout : dans les cordes à la 44e minute (-12), elle est venue égaliser à 5 secondes du buzzer final sur un tir primé d’Amine Noua (17 points). C’était avant un dernier éclair de Mike James…

Photo : Philippe Gigon