La 19e journée de Betclic ÉLITE s’est conclue par un immense choc. Le remake de la dernière finale est tombée dans l’escarcelle de l’AS Monaco. Un peu plus tôt dans la journée, la JL Bourg s’était inclinée au Rhénus.
Le leader monégasque creuse l’écart
“Joyeux anniversaire coach !”, s’est amusé à écrire Élie Okobo sur le paper-board dans le vestiaire après le match. “C’est le meilleur cadeau que vous pouviez me faire”, a répondu Sasa Obradovic, hilare. Pour ses 54 ans, le technicien serbe pouvait effectivement difficilement rêver mieux qu’une victoire à l’Astroballe, où la Roca Team a laissé échapper le trophée de champion de France il y a sept mois au bout d’un Épilogue homérique. Archi-dominatrice aux rebonds (45-27), en l’absence notamment de Youssoupha Fall (malade), la Roca Team a pourtant dû attendre le money-time pour définitivement distancer une LDLC ASVEL accrocheuse. Encore à -3 à 6 minutes de la fin, les Villeurbannais ont lâché, notamment face à l’impact d’un revenant, Chima Moneke, brillant pour son retour en Betclic ÉLITE (12 points à 6/8, 6 rebonds, 3 interceptions et 2 passes décisives). “Je suis heureux d’être de nouveau en France”, a-t-il confié au micro de beIN Sports. “J’ai accompli mon rêve de jouer en NBA et maintenant, je veux gagner. Avec cette équipe, j’ai l’impression que nous pouvons remporter tous les matchs. Je sais que l’ASVEL a battu Monaco en finale l’année dernière mais on peut changer les choses cette saison.” Au classement, l’AS Monaco le prouve : la Roca Team (16v-3d) a désormais fait le trou en tête du championnat, deux longueurs devant son dauphin Boulogne-Levallois, trois devant le duo Dijon – Cholet.
Lucas Beaufort, le facteur X inattendu de la SIG
Quand Jean-Baptiste Maille s’est écroulé, touché au genou au début du quatrième quart-temps, on a craint pour la solidité de la SIG Strasbourg. Mais son remplaçant a fait mieux que tenir la baraque : enfant du club, le jeune Lucas Beaufort (20 ans) a enquillé deux tirs primés d’affilée pour définitivement distancer la JL Bourg (de 77-74 à 83-74). Lui qui plafonnait jusque-là à 2 points de moyenne en a planté 13, évidemment son record en carrière. “Avec Lucas, ce n’est pas toujours facile car il a une personnalité très spécifique”, expliquait après coup son entraîneur Luca Banchi. “Mais j’essaye de faire de lui ce que je pense qu’il peut être. J’aimerai le voir plus impliqué émotionnellement. C’est un garçon extrêmement bien élevé, posé, mais ce match a montré sa passion, sa dévotion, son énergie et parfois votre body language peut vraiment avoir des conséquences sur votre performance. Ce soir, il a fait un excellent travail. Il a eu un vrai impact sur l’équipe. Ce que vous ne voyez pas c’est aussi le travail extraordinaire fait avant, la semaine, pour préparer les matches. Ce soir, il a fait plus que ce que tout le monde attendait de lui.” Victorieuse 89-80, la SIG revient dans le groupe de la 6e place et devance même son adversaire du jour à la faveur du panier-average (-5 à l’aller). Qu’elle semble loin l’équipe alsacienne de novembre qui s’était inclinée à l’aller, plongeant à l’époque à la dernière place. Strasbourg est plus que jamais de retour dans le coup pour les playoffs !
Photo : Infinity Nine Media