FR | EN
6ème épisode de “l’Arbitre décrypte”, le focus sur l’arbitrage

Après un focus sur la Leaders Cup (disponible ici), retour au championnat pour le 6ème épisode de “l’Arbitre décrypte” en collaboration avec la Direction Nationale de l’Arbitrage.

SITUATION 1

Description de l’action : un panier à 3 points (ralenti) a été marqué. Les arbitres ont un doute sur la valeur du tir. 2 ou 3 points. Il décident de le vérifier en vidéo. Dans la foulée, le coach B souhaite utiliser son challenge pour vérifier un contact sur un de ses joueurs afin de déterminer s’il s’agit d’un acte de violence.

Règlement FIBA – Annexe F.3.3 et F.4

Si un tir du terrain réussi a été relâché depuis la zone de tir à 2 ou 3 points :
– Les arbitres sont autorisés à arrêter le jeu immédiatement pour vérifier si un panier du terrain réussi a été relâché depuis la zone de tir à 2 ou 3 points.
– Les arbitres doivent définir la nécessité de l’examen de l’IRS et le revisionnage vidéo doit avoir lieu après le panier dès que les arbitres arrêtent le match pour la première fois.

Dans toutes les rencontres où le Système de Revisionnage Instantanée (IRS) est utilisé, l’entraîneur principal peut demander le Challenge Vidéo d’un entraîneur-principal, c’est-à-dire demander au Crew-chief de vérifier sa décision en utilisant l’IRS pour revoir la situation de jeu.

Conclusion : bien que plusieurs secondes soient passées après le panier réussi, les arbitres décident de vérifier à la vidéo la validité du panier. Ils peuvent décider à tout moment, quand le jeu est arrêté, de vérifier la validité d’un tir à 2 ou 3 points. Ici, le panier est validé à 2 points et malheureusement, le zoom n’étant pas possible, les arbitres prennent la décision en fonction des images visibles. Le coach peut demander aux arbitres de vérifier si un acte de violence a eu lieu sur un de ses joueurs. Sur cette action, le contact crée par le défenseur en essayant de chasser le ballon est accidentel. La faute personnelle est maintenue.

SITUATION 2

Description de l’action : après un contre réalisé en défense, l’équipe A part en contre-attaque et une faute est commise par le défenseur sur le dribble de l’attaquant. La faute a lieu avant le shoot. Le défenseur ne cherche pas à jouer le ballon et doit être pénalisé par une faute anti-sportive C1.

Règlement FIBA – Article 37.1.1

Une faute antisportive est un contact d’un joueur qui, selon le jugement d’un arbitre est :

– Un contact commis sur un adversaire ne constituant pas une tentative légitime de jouer directement le ballon dans l’esprit et l’intention des règles.

Conclusion : les arbitres sanctionnent par une faute personnelle cette infraction qui est revisionnée et est bien analysée par le critère C1 de la faute antisportive. Après le visionnage, une faute antisportive est infligée au défenseur. Bonne décision des arbitres.

SITUATION 3

Description de l’action : l’attaquant est presque assuré de marquer le panier après avoir passé le défenseur. Le défenseur battu arrête l’action par un contact inutile.
Une faute anti-sportive C3 aurait dû être sanctionnée plutôt qu’une faute personnelle, mais le critère de la faute antisportive C4 s’applique également car il n’y a plus aucun défenseur entre l’attaquant et le panier lorsque cette faute latérale est commise. Le panier n’est pas accepté car lorsque l’infraction est commise, le ballon n’est pas saisi par l’attaquant et il n’est pas dans l’action de tir.

Règlement FIBA – Article 37.1.1

Une faute antisportive est un contact d’un joueur qui, selon le jugement d’un arbitre est :

– Un contact commis sur un adversaire ne constituant pas une tentative légitime de jouer directement le ballon dans l’esprit et l’intention des règles.

Conclusion : les arbitres sanctionnent par une faute personnelle cette infraction qui aurait dû être sanctionnée d’une faute antisportive. Erreur de l’arbitre.

SITUATION 4

Description de l’action : le joueur numéro 55 en maillot blanc retient le joueur numéro 20 en maillot vert pendant son déplacement, limitant ainsi sa liberté de mouvement. Ce contact aurait dû être sanctionné par l’arbitre positionné en ligne de fond. Le joueur vert, mécontent, devient alors menaçant envers son adversaire et s’en prend à lui. Ensuite, un échange tendu s’ensuit avec l’entraîneur adverse et la tension demeure élevée. Un des arbitres intervient pour calmer le joueur numéro 20 en maillot vert, qui semble ne pas se calmer. Celui-ci est alors pénalisé d’une faute technique, tandis que son entraîneur, exaspéré, vient le récupérer sur le terrain afin de lui faire comprendre qu’il met son équipe en difficulté. Le crew-chief (1er arbitre) essaie à son tour de le raisonner en lui demandant de ne pas réagir aux provocations.

Règlement FIBA – Articles 33.5, 33.11 et 33.14

Si le défenseur ne respecte pas les éléments de temps et de distance en prenant sa position initiale légale de défense et qu’un contact avec un adversaire se produit, il est responsable du contact.

Il y a utilisation illégale des mains ou des bras écartés lorsque le défenseur est en position de défense et que ses mains ou ses bras sont placés ou restent en contact avec un adversaire avec ou sans le ballon pour empêcher sa progression.

Tenir est le contact personnel illégal avec un adversaire qui restreint sa liberté de mouvement.
Ce contact (tenir) peut se produire avec n’importe quelle partie du corps.

Conclusion : la gestion des arbitres permet de ne pas exclure le 20 vert mais c’est surtout la mauvaise décision initiale de ne pas siffler la faute évidente sur lui, qui met le feu au poudre. Un oubli qui induit une faute technique à un joueur qui est victime à la base. Mauvaise décision de l’arbitre.

SITUATION 5

Description de l’action : le défenseur semble sauter de façon verticale dans son cylindre mais il avance vers l’attaquant au moment du tir. Le contact a lieu sur le côté et le défenseur n’est pas en position légale de défense.

Règlement FIBA – Articles 33.1, 33.2, 33.3 et 33.4

Le joueur défenseur ne doit pas entrer dans le cylindre du joueur porteur du ballon et créer un contact illégal quand l’attaquant tente une action normale de basket-ball dans son propre cylindre.

Dès que le joueur quitte sa position verticale (cylindre) et qu’un contact du corps se produit avec un adversaire ayant déjà établi sa propre position verticale (cylindre), le joueur qui a quitté sa position verticale (cylindre) est responsable du contact.

La position légale de défense s’étend verticalement au-dessus de lui (cylindre) depuis le terrain de jeu jusqu’au plafond. Il peut lever les bras et les mains au-dessus de sa tête ou sauter verticalement mais il doit les maintenir en position verticale à l’intérieur du cylindre imaginaire

Conclusion : la faute est oubliée sur le 12 blanc au tir. Le 14 noir aurait dû être sanctionné. A cause de sa réaction, c’est le coach qui prend une faute technique. Le no call de l’arbitre est une mauvaise décision.

Rendez-vous le mois prochain pour le 7ème épisode de “L’Arbitre décrypte” !