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2ème épisode de “l’Arbitre décrypte”, le focus sur l’arbitrage

Comme en octobre, la Direction Nationale de l’Arbitrage est revenue sur plusieurs coups de sifflet avec pédagogie et en expliquant avec précision des actions qui se seront déroulées sur les parquets de Betclic ELITE.

SITUATION 1 – Première décision (faute antisportive)

Description de l’action : Une faute est commise à la fin d’un quart-temps, et le coach utilise son challenge, comme il en a le droit, afin de faire valoir une faute antisportive plutôt que personnelle. L’entraîneur a le droit de demander un challenge vidéo pour évaluer la nature du contact.

Règlement FIBA – F.4.1 : Dans toutes les rencontres où le Système de Revisionnage Instantanée (IRS) est utilisé, l’entraîneur-principal peut demander le Challenge Vidéo d’un entraîneur-principal, c’est-à-dire demander au Crew-chief (arbitre principal) de vérifier sa décision en utilisant l’IRS pour revoir la situation de jeu.

F.3.3 : La situation de jeu suivante peut être examinée à tout moment de la rencontre si une faute personnelle, antisportive ou disqualifiante répondait aux critères d’une telle faute ou devait être corrigée à la hausse, être déclassée ou être considérée comme une faute technique.

Conclusion : Les arbitres acceptent la demande de l’entraîneur et effectuent un arbitrage vidéo. Ils décident ensuite de réévaluer la faute personnelle en faute antisportive. Le défenseur est battu, il tente d’arrêter l’attaquant en créant un contact non nécessaire au niveau de l’épaule. Bonne décision des arbitres.

SITUATION 1 – Deuxième décision (faute sur tir)

Description de l’action : Sur le dernier tir mi distance de la rencontre qui se solde par un air ball, les joueurs sont au rebond et l’équipe qui attaque parvient à prendre le ballon en l’air pour la claquette qui est ratée.

L’arbitre situé en ligne de fond voit une faute sur laquelle il intervient en étant à l’opposé et assez loin de la zone du ballon. Il n’a pas la responsabilité primaire sur l’action. C’est sa collègue située le long de la ligne de touche qui est prioritaire. En cas d’infraction, c’est à elle de siffler.

Décision / Conclusion :  Dans le money time, il ne doit pas y avoir d’incertitude sur les décisions. Ici, il y a peut-être un contact entre les 2 adversaires, mais ce n’est pas un contact de l’un envers l’autre. C’est un rapprochement physique qui peut induire à ce que les joueurs se touchent comme tout au long d’une rencontre. Ce contact n’est donc pas une faute.

Le coup de sifflet de l’arbitre est une intervention avec un impact majeur sur le résultat de la rencontre. Mauvaise décision de l’arbitre.

D’autre part, lorsque les arbitres vont à la vidéo, ce n’est pas pour voir si la faute a vraiment lieu ou pas, mais pour savoir si le ballon est dans les mains du joueur au moment du coup de sifflet et qu’il reste du temps. La faute sifflée aurait été annulée si elle avait eu lieu après que la guirlande se soit allumée.

SITUATION 2

Description de l’action : Sur le tir à 3 points, le défenseur saute d’un emplacement pour atterrir à un emplacement qui sera utilisé par l’attaquant au moment où il va retomber. C’est le cylindre qui appartient à l’attaquant. Aucun joueur ne doit y pénétrer, d’autant que le risque de blessure de l’attaquant est grand.

Règlement FIBA – Art 33.6 : Il a le droit de retomber à un autre endroit du terrain de jeu à condition que le point de chute et le chemin direct entre le point de saut et le point de chute, ne soit pas déjà occupé par un adversaire au moment où il quitte le sol.

Conclusion : Les arbitres sifflent une faute du défenseur puis déterminent à la vidéo le point de contact. Lorsqu’un défenseur se déplace dans la zone de réception du tireur, il est responsable du contact. Si l’attaquant retombe sur le pied du défenseur, c’est une faute antisportive. Bonne décision des arbitres

SITUATION 3

Description de l’action : L’attaquant pénètre vers le panier et percute le défenseur en position légale de défense (face à son adversaire, les appuis au sol et immobile) devant le demi-cercle de non-charge. Lorsque le contact se produit le ballon est déjà en l’air, l’attaquant ne contrôle plus le ballon. Bonne décision des arbitres.

Règlement FIBA – Art 33.6 : Si, après avoir sauté, un joueur emporté par son élan provoque en retombant un contact avec un adversaire qui a pris une position légale de défense au-delà du point de retombée, le sauteur est alors responsable du contact.

Conclusion : L’arbitre siffle et indique que cette faute est commise par l’équipe qui contrôlait le ballon. Cela sous-entend que le panier, s’il est marqué, doit être accordé. Si le contact avait eu lieu avant que l’attaquant lâche le ballon, cela aurait été une faute offensive et le panier ne pourrait pas être accordé.

SITUATION 4

Description de l’action : Sur le tir au panier, le défenseur commet une faute antisportive flagrante contre son adversaire. L’intégrité physique d’un attaquant peut être engagée dans ce genre de contact, qui doit incontestablement être sanctionné par les arbitres. Cet incident constitue un acte de violence contraire à l’esprit sportif.

Règlement FIBA – Art 38.1.1 : Une faute disqualifiante est toute action antisportive flagrante de joueurs. Art 38.2.1 : Des actes de violence contraires à l’esprit sportif et au fair-play peuvent se produire pendant le jeu. Ces actes doivent être immédiatement arrêtés par les arbitres.

Conclusion : Après avoir visionné la vidéo, les arbitres infligent une faute disqualifiante au défenseur. C’est la bonne décision.

SITUATION 5

Description de l’action : Une faute est sifflée contre le défenseur pendant l’action de tir. Sur la même action, un autre défenseur touche l’anneau et fait brièvement vibrer le panier.

Règlement FIBA – Art 31.2.4 : Une « intervention illégale » se produit lors d’un tir au panier ou d’un dernier lancer-franc, un joueur touche le panier ou le panneau alors que le ballon est en contact avec l’anneau.

Conclusion : Le ballon n’a aucune chance de pénétrer dans le panier et l’intervention du défenseur sur le matériel n’a aucune incidence. Le panier ne doit pas être accordé. Bonne décision des arbitres.

Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode de “L’arbitre décrypte” !

Photo : BCM Gravelines-Dunkerque