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Saison 2012-2013 : La folie verte à Coubertin
Nanterre, Champion de France 2013
Championnat de France PROA

De la départementale au titre de champion de France. C’est la belle histoire de la JSF Nanterre, ce « petit » club du 92 ayant gravi tous les échelons avec le même coach, Pascal Donnadieu, du plus bas niveau jusqu’au sacre en 2013.

Pour sa deuxième saison parmi l’élite, le club des Hauts-de-Seine nourrit des ambitions mesurées. Après l’honorable 11e place décrochée en 2012, c’est à peine si on ose murmurer le mot playoffs du côté de Nanterre. Après tout, d’un strict point de vue financier, la JSF est loin d’évoluer dans la cour des grands – 3 M€ de budget, moitié moins que ceux des gros bras du championnat.

Le club n’a pas les moyens de s’offrir des « noms ». L’effectif français est à forte connotation Pro B,  quatre joueurs ayant décroché la montée deux ans plus tôt (Xavier Corosine, Marc Judith, Jo Passave ainsi que Jérémy Nzeulie, revenu d’une année de prêt à Bordeaux). Stephen Brun, champion de France avec le SLUC Nancy en 2010, effectue sa deuxième saison dans les Hauts-de-Seine. Comme souvent, Pascal Donnadieu a déniché de bons renforts étrangers à petit prix (Chris WarrenDavid LightyChris Oliver). Il a aussi trouvé un général en la personne Trenton Meacham. L’ex-Parisien – qui avait perdu le goût du basket dans la capitale l’année précédente – apporte du liant à l’ensemble.

Un virage en janvier

Seul bémol, le poste de pivot est bancal. Rashaun Freeman puis Chris Massie ne font pas la maille. Il faudra attendre la trêve de noël pour que l’équipe trouve enfin son « cinq » idoine : dans son profil atypique et énergique, le Colombien Juan Palacios est le chaînon manquant.  Dès lors, une deuxième saison commence. Un net virage se produit au printemps quand la JSF réussit à enchaîner quatre victoires à l’extérieur (au Mans, à Nancy, à Gravelines, à Chalon) puis à rallier la finale de la Coupe de France – perdue contre le Paris Levallois. L’équipe inverse son bilan entre la phase aller (6v-9d) et la phase retour (9v-6d). Elle accroche in-extremis la 8e place au nez et à la barbe d’Orléans et Cholet.

Nanterre est en playoffs. La saison est d’ores et déjà réussie. Mais les petits hommes en vert ont encore des ressources. En quart de finale, ils s’en vont surprendre d’entrée le BCM à Sportica (101-95 après deux prolongations). Puis confirment derrière à domicile (88-68) derrière les 19 points de Trent Meacham et les 18 points de Stephen Brun. Le leader de la saison régulière (27v-3d) est K.O. debout. En demi-finale, David Lighty sort un match monumental au Colisée de Chalon (25 points, 34 d’éval), les shooteurs font feu de tout bois (14/21). Nanterre repart avec la victoire (84-81). Et remet ça à la maison, grâce à 27 points-33 d’éval de David Lighty et 24 points de Trent Meacham. En face, Blake Schilb est bien muselé par Marc Judith. L’Elan Chalon, champion de France en titre, craque en prolongation (103-91).

Quand Passave domine Ajinça

Les Nanterriens ont réussi deux « upset ». Cependant on ne donne pas cher de leurs chances en finale face à la SIG. L’instauration du format en trois manches gagnantes* écarte l’idée d’une surprise. Lors de lEpisode 1 joué au Rhénus, les Nanterriens sont renvoyés à leurs chères études (89-55 !). La belle histoire semble toucher à sa fin. La marche est trop haute. C’est peut-être ce que se disent les Strasbourgeois, consciemment ou non, qui arrivent la fleur au fusil pour l’Episode 2. Sûrs de leur force, les hommes de Vincent Collet vont tomber de haut. Johan Passave-Ducteil gagne son duel avec Alexis AjinçaTrenton Meacham plante 26 points, Stephen Brun envoie quelques bombinettes… et Nanterre égalise (84-79) avant de retourner à la maison.

A la maison, pas vraiment. En effet, leur petite salle Maurice-Thorez n’ayant pas la capacité requise (1 500 places, avant d’être agrandie à 3 000 en 2015), Pascal Donnadieu et ses hommes sont contraints de déménager à Coubertin. Un Coubertin transformé en un chaudron vert par trois mille supporters nanterriens. Dans une ambiance de feu, l’équipe de Nanterre va défendre comme jamais et la SIG tomber sous les coups d’un invité surprise. Ce facteur X, c’est Jérémy Nzeulie. L’habituel 10e homme de Nanterre, score 14 points en 19 minutes lors de l’Episode 3, puis 17 points en 20 minutes au cours de l’Episode 4. La JSF remporte la série 3-1 et se qualifie pour l’Euroleague. La belle aventure n’est pas terminée. Quelques mois plus tard, les banlieusards s’en iront gagner à Barcelone.


Les faits marquants de la saison

Pour la deuxième année consécutive, le BCM Gravelines-Dunkerque termine premier de la saison régulière… et mord la poussière dès les quarts de finale des playoffs face au huitième (1-2 contre Cholet en 2012, 0-2 contre Nanterre en 2013).

L’exercice 2012-13 est l’un des plus serrés de l’histoire de la LNB. Trois victoires seulement séparent le septième du premier non relégable. Cette année-là, 12 victoires sont nécessaires pour se maintenir, contre 8 la saison précédente et 7 la saison suivante.

Le Paris Levallois, co-leader à l’issue de la phase aller (10v-5d) s’écroule complètement lors des matches retour (3v-12d) et rate le train des playoffs. Les Parisiens sauveront leur saison en remportant la Coupe de France.

Le 25 février 2013, Ricardo Greer (Strasbourg) se fend d’un triple double – le quatrième de sa carrière en Pro A  – contre Chalon-sur-Saône : 16 points, 10 rebonds et 11 passes décisives pour le Dominicain, qui terminera deuxième au classement de l’évaluation derrière Sean May (Paris Levallois).

En Pro B, Jeremiah Wood (Evreux) fait des ravages : 18 double-double et même 1 triple-double le 2 novembre 2012 face à Hyères-Toulon (20 points, 11 rebonds, 12 passes). Il signera deux notes à 41 d’évaluation.

Le jeune Mouhammadou Jaiteh (2,08 m, 18 ans), fraichement sorti du Centre Fédéral, aligne lui aussi les cartons avec Boulogne-sur-Mer : 33 points et 18 rebonds contre Rouen, 31 points et 17 rebonds contre Fos-sur-Mer, 23 points et 17 rebonds contre Le Portel… Il sera logiquement élu MVP français de l’antichambre (16,2 points à 64,7%, 9,9 rebonds et 21,7 d’évaluation).

Les Trophées de la Saison 2012-13

M.V.P. Français : Edwin Jackson (ASVEL)   Meilleur Marqueur : Sean May (Paris-Levallois) – 18.4 pts
M.V.P. Etranger : Dwight Buycks (Gravelines-Dunkerque)   Meilleur Rebondeur : Jon Brockman (Limoges) – 10.7 rbs
Entraîneur de l’Année : Christian Monschau (Gravelines-Dunkerque)   Meilleur Passeur : Souleyman Diabate (Nancy) – 6.7 pd
Meilleur Jeune : Livio Jean-Charles (ASVEL)   Meilleur Contreur : Rudy Gobert (Cholet) – 1.9 ctr
Défenseur de l’année : Anthony Dobbins (Poitiers)   Meilleure Progression : Edwin Jackson (ASVEL)  

Les autres Compétitions de la Saison 2012-13

Leaders Cup – Gravelines-Dunkerque

Quart de finales
Le Mans – Roanne : 60-43
Gravelines-Dunkerque – ASVEL : 78-69
Strasbourg – Orléans : 87-71
Paris-Levallois – Chalon/Saône : 79-75

Demi-finales
Gravelines-Dunkerque – Le Mans : 70-60
Paris-Levallois – Strasbourg : 63-77

Finale
Gravelines-Dunkerque bat Strasbourg : 77-69

 

Championnat de France PROB
Antibes, Champion de France PROB 2011

Un petit tour et puis en va. Comme trois ans auparavant, l’Elan Béarnais remonte en Pro A après une seule saison passée à l’étage inférieur. De retour au club après une parenthèse à Bordeaux, Claude Bergeaud s’est appuyé sur un groupe dénué de star mais solidaire et collectif, conduit par le meneur espagnol Nacho Ordin. L’ALM Evreux a longtemps été en embuscade derrière les Palois. Le 22 mars, les deux équipes étaient à la même hauteur (21v-7d). Ensuite, le club ébroïcien eut la malchance de perdre dans la dernière ligne droite le MVP de la saison, Jeremiah Wood. Cette saison 2012-13 voit également le retour en Pro A d’un deuxième club historique, l’Olympique Antibes. Racheté par le Belge Eric Somme, président du Spirou Charleroi, les Sharks ont de grosses ambitions.

A mi-championnat, l’équipe d’Alain Weisz pointe à égalité avec Pau (13v-4d). Et puis tout se délite à la reprise de janvier. Les Antibois s’inclinent huit fois en dix matches. Alain Weisz est débarqué et remplacé par son assistant Julien Espinosa. Le redressement est spectaculaire. L’équipe finit fort la saison régulière (6 victoires en 7 matches), élimine Boulogne-sur-Mer en quart de finale des playoffs en allant s’imposer 98-95 lors de la belle à Damrémont (52 points pour la paire Anthony Hilliard-Tim Blue), balaie Pau en deux manches en demi-finale (83-79 après double prolongation au match retour). Dans la foulée, les Sharks croquent à deux reprises Châlons-Reims en finale. Onze ans après sa descente, Antibes retrouve la Pro A.

Les Trophées de la Saison 2012-13

M.V.P. Français : Mouhammadou Jaiteh (Boulogne-sur-Mer)   Meilleur Marqueur : Wilbert Brown (Aix-Maurienne) – 21.3 pts
M.V.P. Etranger : Jeremiah Wood (Évreux)   Meilleur Rebondeur : Jeremiah Wood (Évreux) – 10.4 rb
Entraîneur de l’Année : Rémy Valin (Évreux)   Meilleur Passeur : Errick Craven (Saint-Vallier) – 6.8 pd
Meilleure Progression : Mouhammadou Jaiteh (Boulogne-sur-Mer)   Meilleur Contreur : Moussa Badiane (Antibes) – 1.8 ctr