Récapitulatif des Saisons -> Saison 1992-1993 : Limoges, roi de France, roi d’Europe !
Saison 1992-1993 : Limoges, roi de France, roi d’Europe !
CSP Limoges Champion de France 1992-93
Debout de gauche à droite : Bozidar Maljkovic (entraîneur), Marc M’Bahia (12), Willie Redden (15), Franck Butter (13), Jim Bilba (14), Michael Young (8), Didier Dobbels (assistant), John Dearman (manager général)
Assis : François Buffaud (kiné), Frédéric Forte (4), Christophe Botton (10), Richard Dacoury (7), Jimmy Vérove (5), Jurij Zdovc (9), Bratislav Djordjevic (assistant)

Championnat de France Nationale 1A

« Une année avec lui, c’en est trois avec tout autre » Richard Dacoury, le capitaine historique du Limoges CSP parlait ainsi de Bozidar Maljkovic. Le technicien serbe arrivé dans le Limousin au cours de la saison précédente fut le grand artisan de la formidable épopée du CSP en 1992-93. « Boja » imposa une discipline sans faille autour d’une défense harassante, d’un basket patient, à la limite des 30 secondes. Ses hommes, Dacoury en tête, acceptèrent de se mettre au service du scoreur de l’équipe, l’Américain Michael Young, futur MVP étranger de la saison. Ces efforts furent récompensés par un titre de champion d’Europe le 15 avril 1993. Le premier du sport collectif français, quelques semaines avant celui de l’OM face au Milan AC. Jusqu’à sept millions de téléspectateurs assistèrent à la finale remportée, au Stade de la Paix et de l’Amitié, à Athènes, face au Benetton Trévise (59-55). L’interception réalisée par Fred Forte dans les mains de son altesse Toni Kukoc restera à jamais comme l’une des plus marquantes de l’histoire du basket français.


Le basket de tranchée des Limougeauds (61,7 points concédés en Coupe d’Europe, 62,5 points en championnat) fit également de gros dégâts en championnat de France puisque, sur l’ensemble de la saison, le CSP ne s’inclina que trois fois dans l’hexagone. Une fois en 26 matches de saison régulière, à Pau. Une deuxième fois au Tournoi des As contre Cholet. Et une dernière lors du match 3 de la finale, à Pau. En effet, les deux grands rivaux, vainqueurs de neuf des dix derniers titres, se retrouvèrent en finale pour la quatrième fois en sept ans. Les Palois furent étouffés au Match 1 à Beaublanc, se rebiffèrent au Match 2 mais un grand Michael Young (32 points) doucha leurs espoirs. Le CSP ne fut pas loin de s’adjuger la finale en trois manches. Il s’en fallu d’un panier à trois-points de Jim Bilba refusé dans les dernières secondes à Pau. Lors de la quatrième manche, les Limougeauds réussirent à éteindre l’arme numéro un de l’Elan Béarnais, le pivot roumain Gheorge Muresan (2,31 m) et récupèrent leur trophée de champion après deux dernières finales perdues. « Je remercie les joueurs d’avoir adhéré à ma philosophie », déclara Bozidar Maljkovic.

Les faits marquants de la saison

La saison 1992-93 a accouché de l’une des formules les plus alambiquées de l’histoire des playoffs.  Les dix premiers de la A2 ont participé aux playoffs qui ont commencé dès le 9 mars par des seizièmes de finale. Puis les huit premiers de la A1 sont entrés en lice en huitièmes de finale. Limoges a disputé le Final Four à Athènes trois jours avant sa demi-finale contre Antibes.

Le 21 octobre 1992, Jurij Zdovc, le meneur slovène de Limoges, surnommé le « moine soldat », réussit un parfait 8 sur 8 à trois-points contre Le Mans. Son record a tenu près de 23 ans, jusqu’au 25 avril 2015 et un impeccable 9 sur 9 de Darnell Harris (Orléans) contre… Limoges.

Le 21 novembre 1992. Cedric Miller (Poissy-Chatou) égale le record LNB du nombre de rebonds -établi par deux ans plus tôt par Phil Lockett (Lorient) – avec 28 prises contre Hyères-Toulon.

Antoine Rigaudeau (Cholet) inscrit 47 points au cours du match Gravelines-Cholet (remporté par le BCM 114-104 après deux prolongations). C’est le plus gros score réalisé par un Français depuis les 55 unités d’Hervé Dubuisson (Racing) le 4 mars 1989. Lors de cette même rencontre, Olivier Bourgain, actuel entraîneur de Boulogne-sur-Mer (Pro B), en avait inscrit 35.

Les Trophées de la Saison 1992-93

M.V.P. Français : Antoine Rigaudeau (Cholet)   Meilleur Marqueur : Terence Stansbury (Levallois) – 26.3 pts
M.V.P. Etranger : Michael Young (Limoges)   Meilleur Rebondeur : Kevin Magee (Racing PSG Basket) – 13.4 rb
Entraîneur de l’Année : Bozidar Maljkovic (Limoges)   Meilleur Passeur : Zoran Sretenovic (Antibes) – 6.3 pd
Meilleur Jeune : Yann Bonato (Antibes)   Meilleur Contreur : Gheorghe Muresan (Pau-Orthez) – 2.8 ctr
Défenseur de l’année : Richard Dacoury (Limoges)    

Les autres Compétitions de la Saison 1992-93

Tournoi des As – Pau-Orthez

Les équipes classées 1 à 4 à l’issue de la saison régulière sont qualifiées pour une tournoi à élimination directe sur deux jours.

Demi-finales
Limoges – Cholet : 51-61
Orthez – Levallois : 80-71

Finale
EB Pau-Orthez bat Cholet : 71-58

 
Championnat de France Nationale 1B
ASA Sceaux Champion de France N1B 1992-93
Premier rang : Xavier Wallez (12), Moustapha Sonko (5), Laurent Géronimi (10), Yann Millois (7), Patrick Millavet (9), Pierre Dazet (Président d’honneur), Daniel Dazet (Président)
Deuxième rang : Dominique Mullard (Partenaire), Winston Crite (13), Olivier Hanarte (6), Carey Scurry (15), Raphaël Moustin (11), Rémi Rippert (14), Alain Weisz (entraîneur), Philippe Sudre (assistant)



Sur le papier, le club de Sceaux est l’un des petits poucets de l’antichambre (avant-dernier budget avec 4,1 millions de francs, environ 600 000 €). Sur le terrain, l’équipe assemblée et dirigée par Alain Weisz a fière allure avec ses Américains haut de gamme – l’ailier Carey Scurry ne jouera qu’une demi-saison mais laissera un souvenir impérissable. Winston Crite, petit pivot tonique finira MVP étranger – et son jeune joyau à la baguette, Moustapha Sonko (1,92 m, 21 ans). Le meneur est à l’aube d’une grande carrière. Le futur MVP français de la A2 tourne à 15 points à 55% et 7 passes et emmène son équipe à la première place de la saison régulière, synonyme de montée en Pro A.

Les Trophées de la Saison 1992-93

M.V.P. Français : Moustapha Sonko (ASA Sceaux)   Meilleur Marqueur : Todd Jadlow (Berck) – 31.4 pts
M.V.P. Etranger : Winston Crite (ASA Sceaux)   Meilleur Rebondeur : Cedric Miller (Poissy-Chatou) – 12.5 rb
Entraîneur de l’Année : Non attribué   Meilleur Passeur : Christophe Soule (Mulhouse) – 8.8 pd
Meilleur Jeune : Non attribué   Meilleur Contreur : Cedric Miller (Poissy-Chatou) – 2.1 ctr