Nos Joueurs de Légendes -> Richard Dacoury

Richard Dacoury

Parcours

1978 - 1996 : CSP Limoges (PROA)
1996 - 1998 : PSG Racing (PROA)

Palmarès

Champion de France en 1983, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993, 1994 (CSP Limoges) et 1997 (PSG Racing)
Vainqueur de la Coupe de France en 1982, 1983, 1985, 1988, 1990, 1994, 1995 (CSP Limoges)
Vainqueur de la Coupe des Champions en 1993 (CSP Limoges)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1988 (CSP Limoges)
Vainqueur de la Coupe Korac en 1982 et 1983 (CSP Limoges)

Distinctions

MVP Français 1985
Participation au All Star Game 1987, 1989, 1990, 1991, 1994, 1995 (6 sélections)
Meilleur Défenseur 1987, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995 (8 titres)

Éternel «Flying Dac’»

Longtemps, il fut le visage du basket français pour le grand public. C’est un palmarès, c’est une longévité, c’est un jeu en avance sur son temps. C’est Dac’.

En décembre 1991, Richard Dacoury en a assez. De sa carrière, du haut niveau. Il a déjà gagné, beaucoup, et quasiment vu tout ce que l’époque – qui ne laissait pas les Européens rêver de NBA – peut lui proposer. L’icône de Limoges songe à la retraite, puis sa réflexion s’arrête soudainement, quand un nouveau coach prend place sur le banc du CSP. Son nom : Božidar Maljković.

Richard_Dacoury_CSP_Limoges

Dans la méthode physiquement et psychologiquement éprouvante du technicien serbe, l’ailier français retrouve l’envie. Il se donne corps et âme. Dix-huit mois plus tard, Limoges devient le premier club français à remporter l’Euroleague. Le plus grand des vingt trophées glanés par Dacoury, par ailleurs nonuple champion de France en vingt-deux ans de carrière, dont dix-huit passés sous le maillot du CSP (de 1978 à 1996). Il a porté auparavant les couleurs de la CRO Lyon (1976-78) et finira son aventure à Paris (1996-98). Un gentleman en dehors des matches, un fauve insatiable quand il s’élançait sur les parquets.

Le roi des smashes

À Limoges, il était surnommé «Flying Dac’», pour ses arabesques, ses dunks restés dans les mémoires – à l’époque, on disait des «smashes», et surtout on n’était pas habitué à voir un homme évoluer ainsi, en apesanteur. Ses qualités athlétiques et son énergie s’exprimaient des deux côtés du terrain. En 1983 il était élu meilleur espoir français puis meilleur joueur français en 1985. De 1987 à 1995, il fut meilleur défenseur du championnat neuf fois de suite ! Le natif d’Abidjan fut un acteur incontournable de la montée en puissance du CSP.

En 1996, le divorce avec le club fut douloureux, mais eut comme conséquence un rebond gagnant. Dacoury s’engagea avec le PSG omnisports, dirigé par Charles Biétry, qui rêvait bâtir un grand club dans la capitale, et réussit un coup magistral en 1996-97. Au cours d’une saison rocambolesque, où les couacs s’enchaînaient sur et en dehors du terrain, le groupe parisien se ressouda au moment où l’implosion menaçait, et livra une fin de campagne en boulet de canon. Dacoury, en grand frère, composait notamment avec Laurent Sciarra, Stéphane Risacher, Arsène Ade-Mensah, Éric Struelens et J.R. Reid. Sans l’avantage du terrain, l’équipe renversa Le Mans, Pau-Orthez puis l’ASVEL pour soulever le trophée de champion dans une ferveur inédite à Paris. Le neuvième sacre national de Dacoury, 37 ans, tout sourire en se rappelant les sarcasmes du début de saison quand il avait annoncé viser le titre. Un an plus tard, une rupture partielle du tendon d’Achille le poussera vers la sortie : cette fois, l’heure était véritablement venue d’enlever les baskets.

Auteur d’une brillante reconversion, celui qui a fait rêver des millions de Français pendant deux décennies est resté au contact du basket français. Et bien sûr du CSP. Au décès de Frédéric Forte, son ancien coéquipier devenu Président du club, il fit partie des hommes qui ont aidé à la transition. Parce que Forte était son ami, et que le CSP restera à jamais son club.