Nos Joueurs de Légendes -> Ricardo Greer

Ricardo Greer

Parcours

2001 - 2002 : BC Kiev (Ukraine)
2002 : Diablos de la Vega (République Dominicaine)
2002 - 2003 : Le Havre (PROA)
2003 - 2004 : London Towers (Grande-Bretagne)
2004 : Gravelines-Dunkerque (PROA)
2004 - 2006 : Strasbourg (PROA)
2007 - 2010 : SLUC Nancy (PROA)
2010 : KK ZADAR (Croatie)
2010 - 2014 : Strasbourg (PROA)
2014 - 2015 : Le Havre (PROA)

Palmarès

Champion de France en 2005 (Strasbourg) et 2008 (Nancy)
Vainqueur de la Coupe de France en 2007 (Pau-Orthez)
Finaliste du Championnat de France en 2013 (Strasbourg)
Finaliste de la Leaders Cup en 2013 (Strasbourg)

Distinctions

MVP Étranger 2010
MVP des Finales LNB en 2005
Participation au All Star Game 2003 (Paris)
Participation au All Star Game 2005 (Paris)
Participation au All Star Game 2006 (Paris)

Un sourire et des triple-doubles

On l’appelait le « Buffle de Punta Cana ». Personnalité éminemment attachante et monstre de consistance, le Dominicain au style atypique a porté Strasbourg et Nancy vers les sommets.

Un vrai bon mec. L’expression, souvent galvaudée, sied parfaitement à Ricardo Greer. Nulle image ne décrit mieux le Dominicain que son sourire. Grand joueur, grand monsieur, personnalité unanimement appréciée dans le milieu du basket, il n’aura laissé que de bons souvenirs dans ses clubs mais aussi sur tous les parquets de France et d’Europe.

La France a été son pays d’adoption. Il a passé douze de ses quatorze années professionnelles en Pro A et s’exprimait très convenablement dans notre langue. Sur le terrain, le « Buffle de Punta Cana » – surnom déposé par Jacques Monclar – était un petit taureau, très difficile à arrêter, dès lors qu’il décidait d’aller au cercle. Trop puissant pour les ailiers, trop rapide pour les intérieurs, il a posé d’insolubles casse-tête aux défenses de la ligue.

Greer était le couteau suisse par excellence. Il noircissait toutes les colonnes statistiques dans son style peu académique. En effet, le Dominicain n’était pas un monstre de technique. Son tir extérieur a d’ailleurs été son point faible en début de carrière, mais sa féroce envie d’aller au mastic et son cœur ont largement compensé ses quelques lacunes.

Dès son arrivée en France, sous les ordres d’Éric Girard au Havre, la polyvalence du rookie détonne. Durant l’opus 2002-03, il tourne à 16,6 points, 5,4 rebonds, 4,4 passes, produit des matchs à 10 rebonds, d’autres à 10 passes. À peine arrivé, déjà all star. Après un intermède chez les London Lions puis au BCM Gravelines, finaliste en 2004, Girard le fait venir à Strasbourg en 2004. C’est la belle histoire du Gang of New York. Gang composé des frères Greer, Ricardo et son frère cadet Jeff, Sharif Fajardo, John Cord, quatre joueurs issus de quartiers difficiles de Big Apple, drivés par l’académique Aymeric Jeanneau. La SIG déjoue tous les pronostics. Ricardo termine MVP de la finale remportée face au SLUC Nancy.

Deux fois champion avec son frère

Deux années durant, avec Strasbourg et Pau, le Dominicain va démontrer sa valeur en Euroleague. Puis, en 2008, le SLUC Nancy a la merveilleuse idée de réunir à nouveau les frères Greer. Ricardo devient la plaque tournante du SLUC. Il termine deuxième au vote du MVP et élève encore son niveau de jeu en playoffs, la marque des grands joueurs. En demi-finale, le Buffle de Punta Cana terrasse l’ASVEL : 30 points, 6 rebonds, 9 passes et 37 d’évaluation. En finale, Jeff prend le relais de son ainé. Après trois échecs consécutifs sur la dernière marche, le SLUC est enfin champion de France

Dans le basket débridé des Cougars, Ricardo livre ses meilleures statistiques en carrière. Sa consistance, sa régularité sont impressionnantes. Sa troisième saison demeure un must absolu : 15,9 points, 8,6 rebonds, 6 passes, 21,6 d’évaluation. Deux triple-doubles. Un record à 43 d’évaluation. Il est élu MVP étranger du championnat en 2010.

La suite de sa carrière s’écrira de nouveau à Strasbourg lors d’un bail de près de quatre ans. L’association décidément fructueuse des frères Greer aboutira à une nouvelle finale de Playoffs en 2013 – perdue celle-ci face à Nanterre. Ricardo partira jouer une dernière saison au Havre, sous les ordres de son premier entraîneur en France, Éric Girard. Le 24 avril 2015, il dépasse la barre des 5 000 points inscrits en Pro A. Épilogue somptueux, 14,4 points, 7,4 rebonds, 3,7 passes, pour celui qui fut non seulement l’une des grandes icônes du championnat de France mais aussi l’une de ses plus attachantes personnalités.