Nos Joueurs de Légendes -> Moustapha Sonko

Moustapha Sonko

Parcours

1990 - 1993 : Sceaux (N1B)
1993 - 1994 : Gravelines (PROA)
1994 - 1997 : Levallois (PROA)
1997 - 1998 : Pau-Orthez (PROA)
1998 - 2000 : ASVEL Lyon-Villeurbanne (PROA)
2000 - 2004 : Unicaja Malaga (Espagne)
2004 - 2006 : Real Madrid (Espagne)
2006 - 2007 : Etosa Alicante (Espagne)
2008-2009 : Hyères-Toulon (PROA)

Palmarès

Champion de France de Pro B en 1993 (ASA Sceaux)
Champion de France en 1998 (Pau-Orthez)
Vainqueur de la Coupe Korac en 2001 (Unicaja Malaga)
Champion d'Espagne en 2005 (Real Madrid)
Médaillé d'argent aux Jeux Olympiques 2000 (Sydney, Australie)

Distinctions

MVP Français en 2000
Meilleur Sixième Homme de Liga ACB 2003
MVP Français PRO B en 1993
Participation au All Star Game 1998 (Dijon)
Participation au All Star Game 1999 (Paris)
Participation au All Star Game 2000 (Nancy)
Participation au All Star de la Liga ACB 2001 (Málaga)
Participation au All Star de la Liga ACB 2002 (Valladolid)

La Pioche, un meneur aux mains magiques

Des playgrounds aux parquets, Moustapha Sonko était un joueur visionnaire et pétri de talent.

Surnommé La Pioche par ses coéquipiers, Mouss’ est une véritable légende du basket français. Son leadership, sa polyvalence ou encore son abnégation ont énormément aidé l’équipe de France lors de son épopée incroyable aux JO de Sydney. Le mythique meneur de jeu a influencé le basketball français comme personne, s’il fait ses gammes sur les playgrounds parisiens, le natif de Thionville a très vite illuminé les parquets de l’Hexagone dès son arrivée.

Une carrière à la hauteur des espérances.

Arrivé par la petite porte, Moustapha Sonko rejoint Alain Weisz et le club de Sceaux au début des années 90’. Le génie français démarre dans le monde professionnel avec un numéro qu’il ne lâchera plus jusqu’à la fin de sa carrière, le n°5. Très vite, Sonko va s’imposer comme un meneur de talent mêlant actions de grande classe au scoring et passes somptueuses pour ses coéquipiers, un profil inédit pour l’époque. Ce don de basket lui permettra de remporter le titre de PRO B et d’être nommé meilleur joueur de PRO B en 1993 avec son club. À la suite de ces exploits, le jeune « combo-guard » ne laissera pas indifférents certains clubs de PRO A !

Mouss arrive dans le grand bain avec Gravelines et le costume de leader ne semble pas trop grand pour les épaules du meneur. Âgé de 21 ans, il termine sa première saison avec une moyenne de 12,4 points. Lors de cette saison de «rookie» en PRO A, Moustapha Sonko brille et marque les esprits un soir de décembre, avec un match à 14 passes décisives face à l’ASVEL, un exploit qui deviendra une banalité tant la Pioche illumine le parquet par son anticipation.

L’appel de la banlieue parisienne

Après avoir brillé dans le nord de la France, Sonko revient là où tout a commencé : Paris. Le meneur signe à Levallois et en l’espace de trois saisons, son talent explose aux yeux de tous. La Pioche régale sur les parquets et fait rayonner le jeu de son équipe par sa vision du jeu hors-norme. Pour sa dernière saison (96-97), ses performances sont exceptionnelles, le meneur affiche une moyenne de 19,5 points, 5,3 passes décisives et 4,1 rebonds par match. Malgré tous ses efforts, il n’empêchera pas le club d’être relégué, mais Sonko est déterminé à être au top, il décide donc de rejoindre l’un des clubs les plus prestigieux de l’histoire du championnat de France, Pau Lacq-Orthez.

Mouss’ rejoint ses coéquipiers et compères de l’équipe de France : Laurent Foirest et Thierry Gadou. Le trio tricolore brille sous la houlette de Claude Bergeaud, la Pioche obtient ce qu’il était venu chercher en rejoignant l’ELAN Béarnais, le titre de Champion de France. Après une année remplie de hauts et de bas, le n°5 rejoint un autre grand club français, l’ASVEL.

À la recherche d’or, le meneur est entouré d’un effectif 5 étoiles parmi eux : Jim Bilba, Alain Digbeu, Crawford Palmer ou encore Delaney Rudd. Malheureusement la ruée vers l’or ne donne rien, Moustapha Sonko dispute deux nouvelles finales de playoffs, perdues avec l’ASVEL en 1999 et 2000. Après ces deux saisons où le titre de champion se refuse à lui lors des finales, Sonko quitte l’Hexagone pour d’autres challenges. Mouss’ enchaînera les expériences au sein de la Liga ACB, des passages couronnés de succès (Malaga, Madrid, Alicante). Le meneur intraitable bouclera la boucle dans le sud de la France, à Toulon-Hyères avec son premier entraîneur, Alain Weisz. Si cette dernière année est anecdotique dans cette carrière longue de 20 ans, elle rappelle à quel point Moustapha Sonko était un magicien avec la balle orange.

En Equipe de France, Moustapha Sonko devient très vite un «intouchable» aux côtés d’Antoine Rigaudeau, la doublette performe. Le All Star 1998, 1999, 2000 prend part à l’un des plus beau fait d’armes du basket français avec cette médaille d’argent glanée à Sydney. Un meneur précurseur et explosif qui aura ouvert la porte à de nombreux jeunes fans de basket.