Nos Joueurs de Légendes -> Marcus Brown

Marcus Brown

Parcours

1992 - 1996 : Murray State (NCAA)
1996 - 1997 : Portland Trail Blazers (NBA)
1997 : Vancouver Grizzlies (NBA)
1998 : Pau-Orthez (PROA)
1999 : Detroit Pistons (NBA)
1999-2000 : CSP Limoges (PROA)
2000 - 2001 : Benetton Trévise (Italie)
2001 - 2003 : Efes Pilsen Istanbul (Turquie)
2003 - 2005 : CSKA Moscou (Russie)
2005 - 2007 : Unicaja Malaga (Espagne)
2007 - 2008 : Zalgiris Kaunas Lituanie)
2008 - 2009 : Maccabi Tel-Aviv (Israël)
2009 - 2011 : Zalgiris Kaunas (Lituanie)

Palmarès

Champion de France en 1998 (Pau-Orthez)
Champion de France en 2000 (CSP Limoges)
Vainqueur de la Coupe de France en 2000 (CSP Limoges)
Vainqueur de la Coupe Korac en 2000 (CSP Limoges)
Champion de Turquie en 2002 et 2003 (Efes Istanbul)
Vainqueur de la Coupe de Turquie en 2002 (Efes Istanbul)
Champion de Russie en 2004 et 2005 (CSKA Moscou)
Vainqueur de la Coupe de Russie en 2005 (CSKA Moscou)
Champion d'Espagne en 2006 (Unicaja Malaga)
Champion de Lituanie en 2008 et 2011 (Žalgiris Kaunas)
Champion d'Israël en 2009 (Maccabi Tel-Aviv)

Distinctions

MVP Étranger en 2000
MVP de Süper Ligi en 2002

Le champion

L’insaisissable Marcus Brown (1,88 m) a amassé une incroyable collection de trophées aux quatre coins de l’Europe. Sa frénésie de titres a commencé en LNB, d’abord à Pau-Orthez puis à Limoges.

Il a été champion en Turquie, Russie, Espagne, Israël et Lituanie. Mais c’est bien en France que le génial Marcus Brown a attrapé le virus de la gagne. À peine deux demi-saisons avec Pau et Limoges pour deux titres et quatre trophées à l’arrivée !

Marcus Brown avait tout pour réussir en NBA. Le tir, la vitesse d’exécution, des jambes de feu, la maîtrise technique, une grande intelligence de jeu et une capacité de travail hors-norme. Tout sauf un gabarit dans les standards requis. Quarante-sixième choix de la draft 1996, il ne dispute que 21 matchs avec les Portland Trailblazers. Dans l’Oregon, le rookie côtoie un certain Arvydas Sabonis. « Il y a aussi de grands joueurs et du bon basket de l’autre côté de l’Atlantique », lui indique la légende lituanienne. Ces paroles seront décisives dans la carrière de Marcus Brown.

L’appel du vieux continent survient en février 1998. À Pau, Pierre Seillant est inquiet. L’Élan Béarnais ne tourne pas rond. Les renforts étrangers ne sont pas à la hauteur. Il faut du sang neuf. Marcus Brown sera le joker attendu. Pour sa première apparition en France, il inscrit 22 points. Puis 19, 24, 17 contre l’ASVEL. Son arrivée libère Moustapha Sonko. Le 10 avril, les Béarnais remportent le clasico à Limoges. Les deux meilleurs ennemis se retrouvent quelques semaines plus tard en finale. Blessé au genou juste avant la finale, Marcus Brown assiste en civil au sacre des Palois. Première saison en Europe et premier titre en carrière.

À Limoges aussi, Marcus Brown arrive en cours de saison. Nous sommes en décembre 1999. Le CSP a besoin d’un booster pour remplacer le pâle Carl Thomas. Encore une fois, Marcus Brown est l’homme de la situation. Dès son troisième match, il impressionne à Strasbourg. 34 points, 38 d’évaluation, et le panier à trois-points pour décrocher la prolongation. L’Américain a quelque chose en plus. Le 29 janvier 2000, il signe 28 points dans la victoire limougeaude à Pau. Un exploit car les Palois n’avaient plus perdu à domicile depuis près de quatre ans.

Héros de la victoire en Korac

En coupe Korac, Brown est le bras armé des Limougeauds. 20,4 points de moyenne sur l’ensemble de la compétition. 31 points lors du match aller de la finale, que les Limougeauds remportent face au Malaga de Boja Maljković. Alors qu’en coulisses, la vie du club ne tient qu’à un fil, les Limougeauds gardent le cap dans le sillage du futur MVP étranger de Pro A. Ils remportent la Coupe de France (18 points de Brown) puis ne lâchent rien en playoffs, jusqu’à gagner la belle de la finale sur le parquet de l’Astroballe. C’est le quatrième trophée de Mister Brown en à peine 23 matchs de saison régulière et 14 de playoffs !

Et ce n’est qu’un aperçu de la formidable moisson à venir. Il va garnir chaque année son armoire à trophées. Double champion de Turquie avec l’Efes Pilsen Istanbul, double champion de Russie avec le CSKA Moscou, champion d’Espagne avec Malaga, champion d’Israël avec le Maccabi, double champion de Lituanie avec le Zalgiris Kaunas. Un seul trophée se refusera à lui, celui de l’Euroleague, malgré trois participations au Final Four.

De la décennie 2000-10, Brown est l’un des tous meilleurs joueurs d’Europe, élu à trois reprises dans l’une des deux équipes types de l’Euroligue. Il est, au moment de sa retraite en 2011, le meilleur marqueur de l’histoire de l’Euroleague moderne. 

On a réellement mesuré après ses deux passages fugaces en France combien Marcus Brown était un joueur exceptionnel et une machine à gagner. L’Italien Sergio Scariolo qui fut son entraîneur à Malaga, le situe parmi les quatre joueurs au plus gros mental qu’il ait jamais coachés avec, excusez du peu, Sasha Djordjevic, Juan-Carlos Navarro et Pau Gasol : « Il était capable de répéter une action des milliers de fois à l’entraînement jusqu’à obtenir le résultat voulu. Il était incroyable. Et pour ne rien gâcher, il était très humble. C’est ce qui fait un champion. »