Nos Joueurs de Légendes -> Boris Diaw

Boris Diaw

Parcours

1998-00 : Centre Fédéral (N1)
2000-03 : Pau-Orthez (Pro A)
2003-05 : Atlanta Hawks (NBA)
2005-08 : Phoenix Suns (NBA)
2008-09 : Phoenix Suns (NBA) puis Charlotte Bobcats (NBA)
2009-11 : Charlotte Bobcats (NBA)
2011-12 : Bordeaux (Pro B) puis Charlotte Bobcats (NBA) puis San Antonio Spurs (NBA)
2013-16 : San Antonio Spurs (NBA)
2016-17 : Utah Jazz (NBA)
2017-18 : Levallois (Jeep ÉLITE)

Palmarès

Champion de France en 2001 et 2003 (Pau-Orthez)
Vainqueur de la Coupe de France en 2002 et 2003 (Pau-Orthez)
Vainqueur de la Semaine des As en 2003 (Pau-Orthez)
Champion NBA en 2014 (San Antonio Spurs)
Médaille d'or au championnat d'Europe 2013 (Ljubljana, Slovénie)
Médaille d'or au championnat d'Europe Junior 2000 (Zadar, Croatie)
Médaille d'argent au championnat d'Europe 2011 (Lituanie)
Médaille de bronze à la coupe du monde 2014 (Espagne)
Médaille de bronze au championnat d'Europe 2015 (France)
Médaille de bronze au championnat d'Europe 2005 (Serbie-et-Monténégro)
Médaille de bronze au championnat d'Europe Espoirs 2002 (Lituanie)

Distinctions

MVP Français 2003
MVP Espoir 2002
MIP 2006 (Most Improved Player)

Captain Babac’

Un jeune devenu légende. Leader inné, une polyvalence folle et un sens du collectif inégalable. Boris Diaw était tout simplement le coéquipier et le capitaine parfait !

Boris Diaw n’est plus à présenter, véritable légende du basket français, il est LE capitaine emblématique des Bleus, mais avant d’arriver au sommet, Boris a dû gravir les échelons ! Le jeune pitchoun, originaire du sud-ouest de la France a baigné dans le milieu du sport de haut niveau toute son enfance, entre le papa, champion de saut en hauteur et la maman, légende de l’Équipe de France féminine de basket, les modèles sont tout trouvés !

Si tout commence vite à la JSA Bordeaux, club de son enfance, il prend vite goût à la balle orange et aux parquets. Dans sa jeunesse déjà, le petit Boris est altruiste et s’amuse avec ses copains, c’est avant tout un jeu comme il l’aime le rappeler : « Le basket et le sport en général sont très importants à cet âge-là […] nos entraîneurs, nos animateurs, ce sont eux qui nous donnent le goût de cette passion. »

Très vite, Boris Diaw va quitter le sud-ouest et Bordeaux pour rejoindre l’INSEP et rallier les meilleurs jeunes du pays, notamment un certain Tony Parker, mais aussi Ronny Turiaf. « Bobo » impressionne par son aisance et sa vision du jeu, élu meilleur joueur de sa génération comme le fut Tony Parker. Boris Diaw évolue, il fait ses gammes en Nationale 1 de 1998 à 2000 et ses performances semblent taper dans l’œil de certaines formations au plus haut niveau.

Toquay si gauses ! (devise béarnaise)

« Touches-y si tu l’oses », une devise du sud-ouest qui habite le nouveau club de Boris, le Pau-Orthez. Le légendaire club du sud-ouest s’arrache les services du futur capitaine de l’Équipe de France. Le club béarnais adopte une nouvelle stratégie sous la houlette de Claude Bergeaud, c’est le « Projet Jeunes ». Les deux frères Piétrus, Mickaël et Florent accompagnés donc de Boris Diaw. Un projet qui s’avèrera payant ! Ayant grandi avec la Dream Team de 1992, le néo-numéro 13 de Pau rêve grand, mais ne veut pas griller les étapes, et s’inspire énormément des tauliers du club, notamment le géant roumain, Georghe Muresan. Dès sa première saison, l’intérieur impressionne, directement nommé meilleur espoir LNB de la saison 2000-2001, il s’offre même le luxe de remporter le concours de dunk 2001 au Colisée lors du All Star Game LNB.

Sa première saison est tout bonnement parfaite, d’un point de vue individuel, mais aussi collectif. Le jeune de 19 ans se hisse jusqu’en finale du Championnat avec la formation béarnaise. Si les détracteurs pouvaient douter du jeune Bobo, l’ailier fort a très vite mis tout le monde d’accord, particulièrement lors de la saison régulière face au STB Havre avec une ligne de stats impressionnante : 18 points à 88% aux tirs, 4 rebonds et 19 d’évaluation. Il réitère ses excellentes performances en finale face à l’un des gros poissons de PRO A, l’ASVEL. Face à des légendes du championnat comme Jim Bilba, Laurent Sciarra ou encore Yann Bonato, Boris Diaw ne faiblit pas et joue un basket propre, il réalise lors du match 3, une belle performance : 11 points, 8 rebonds et 4 passes et tout ça à l’Astroballe ! Premier titre de Champion de France pour Babac et sa bande de potes, mais malheureusement pour les autres clubs, l’heure du départ n’a pas sonné et l’armoire à trophées crie encore famine ! Une famine qui sera vite rassasiée sur le plan national, puisque Bobo écrase tout sur son passage de 2002 à 2003 avec une Coupe de France 2002, une Semaine des As 2003, il ajoute à ça un second titre de Champion de France 2003, toujours aux dépens de l’ASVEL. Il complète tout ça avec un titre de MVP français 2003. Le All Star 2002 a tout remporté et veut, lui aussi, faire sa conquête de l’ouest.

Road Trip NBA by Boris Diaw

Boris s’en va en même temps que son coéquipier Mickaël Piétrus, les deux joueurs du Pau-Orthez s’inscrivent à la NBA Draft 2003, une draft mythique puisqu’elle voit arriver deux joueurs français dans le premier tour, mais surtout l’arrivée des prospects les plus attendus de tous les temps, LeBron James et Carmelo Anthony. On note aussi la présence de futures légendes de la Grande Ligue comme Dwyane Wade et Chris Bosh. Sélectionné à la 21e position par les Hawks d’Atlanta, le jeune du sud-ouest découvre un jeu individualiste, centré sur les stats, mais cela ne fait pas peur à l’intérieur français. Dans une reconstruction totale, la ville de Géorgie est en pleine transition sportive après l’ère Wilkins, Mutombo. Atlanta est aussi en pleine reconstruction structurelle avec la nouvelle salle Philips Arena.

Un environnement instable, qui n’empêche pas Boris Diaw de trouver ses marques au sein de la NBA, son profil totalement différent et polyvalent, lui permet de jouer dans le 5 majeur.
 
Bobo prend la mesure de la NBA et réalise de très belles performances, notamment face à un certain Dirk Nowitzki. Il établit son nouveau record de points : 15 points, 7 rebonds et 4 passes et 27 d’évaluation, une performance qui permet une victoire de prestige face à Steve Nash et ses coéquipiers. Boris réitère ce genre d’exploit face à une autre franchise de légende, les Celtics de Boston, un match spécial puisqu’il réalisera son premier double-double en NBA : 13 points à 80% aux tirs, 12 rebonds, 4 passes et 27 d’évaluation. La seconde saison aux Hawks n’est pas aussi convaincante, mais son départ vers la franchise du soleil sera rayonnant !

L’explosion de Boris Diaw

La NBA est souvent instable pour certains joueurs, même les superstars peuvent être trade à tout moment, l’avenir n’est jamais sûr. Boris a découvert cette incertitude, seulement deux ans après son arrivée dans la Grande Ligue. Le numéro 32 des Hawks, est échangé contre Joe Johnson. Bobo quitte la grisaille de la Géorgie et atterri dans le désert de l’Arizona, sous le soleil de la conférence Ouest, à Phoenix précisément. L’intérieur veut démontrer qu’il est plus qu’un « sixth man », après la blessure longue durée d’Amar’e Stoudemire, il joue les premiers rôles dans l’équipe dirigée par le mythique Mike D’Antoni.

Lors de sa première saison, il explose toutes les attentes placées en lui, Boris Diaw triple ses stats, rien que ça ! Il passe à 13.3 points, 6.9 rebonds et 6.2 passes et une jolie moyenne de 20.1 d’évaluation, avec un record de points à la clé face à l’un des meilleurs pivots de la ligue, Kevin Garnett. Le numéro 3 ne fait qu’une bouchée des Timberwolves et ne laisse aucune miettes à la franchise de Minnesota : 31 points, 11 rebonds et 5 passes avec 41 d’évaluation. Ces exploits lui permettent de remporter le titre de MIP (Most Improved Player), soit la meilleure progression d’un joueur en NBA, une première historique pour un français.

Après trois grosses saisons et une finale de Conférence Ouest en 2006, Boris revient dans l’est du pays et rejoint les Bobcats de Charlotte, l’intérieur y passe quatre saisons et passe un réel cap dans l’importance de jeu. Leader inné, il le devient aussi techniquement en étant une pièce maîtresse offensive et un atout défensif exceptionnel, malheureusement, les résultats sportifs ne suivront pas, ce qui mettra en rogne Michael Jordan, alors propriétaire de la franchise. Durant ce passage en Caroline du Nord, Boris Diaw est contraint de revenir en France pour avoir du temps de jeu à la suite du lock-out mise en place par les joueurs de la NBA en 2011. Tous les clubs français auraient été heureux de compter sur un Boris Diaw, mais le cœur a parlé pour Babac, il décide de rejoindre son club de toujours, la JSA Bordeaux. L’intérieur n’est pas là pour faire de la figuration, alors pensionnaire de PRO B, Boris Diaw aide son club à se maintenir, en remportant sept matchs sur neuf.

L’aventure, les amis et la gloire !

En conflit avec le coach de l’époque, Boris Diaw décide avec l’accord de sa franchise de mettre un terme à son contrat. Libre de signer où il veut, Boris ne manque pas de prétendants : les Boston Celtics, les Toronto Raptors, mais aussi les San Antonio Spurs. Son choix est fait, il rallie le Texas et son pote de toujours, TP. Il rejoindra parallèlement l’un des meilleurs effectifs de Ligue : Tony Parker, Tim Duncan, Manu Ginobili et son coach mythique Gregg Popovich.

Si le capitaine des Bleus change de Conférence, il change aussi d’objectifs et il le sait : « À Charlotte, on se battait pour avoir quelques victoires, à San Antonio, on bataille pour avoir le moins de défaites possibles.» Une nouvelle ambition qui ne lui fait pas peur. Enchaînant une 9e saison consécutive au sein de la Grande Ligue, l’intérieur rêve plus grand et rêve de titres. Après une grosse déception face au Heat, il prend sa revanche lors des NBA Finals 2014 en effectuant une très belle partition, notamment grâce à une défense monstrueuse face à LeBron James, son travail de « glue-guy » permet aux Spurs de remporter un nouveau titre. Le premier pour Boris Diaw.

Il terminera sa grande carrière du côté d’Utah, dans un rôle moins important, mais un rôle qui lui tient à cœur, puisqu’il partagera son expérience aux jeunes joueurs de l’effectif, en particulier à Rudy Gobert. Babac en finit avec la NBA en 2017 avant de retrouver l’Hexagone et le club de Levallois, une dernière expérience avec une autre légende du basket français et ex-coéquipier du Pau-Orthez, Florent Piétrus.

Sa famille ? L’Équipe de France

Lorsqu’on évoque Boris Diaw, on ne peut s’empêcher de penser à l’Équipe de France de Basket. De la jeunesse à la retraite, il s’en est passé des sélections, 247 exactement, ce qui fait de lui le 3e joueur le plus capé de la sélection tricolore. Un cap vertigineux qu’il partage avec sa mère, Élisabeth Riffiod, elle aussi capée à hauteur des 247 sélections. Des chiffres fous qui témoignent de l’importance de ces légendes, mais pour en arriver là, Boris a dû passer les étapes une par une. Tout commence en jeunes, pensionnaire de l’INSEP, Boris est très vite convié à défendre les couleurs de la France, il prend notamment part aux Championnats d’Europe Espoirs 2000 et reforme le trio magique de l’INSEP : Diaw, Parker, Turiaf.

Auteur d’une incroyable campagne, Bobo et ses copains font un sans-faute, et jouent une finale d’anthologie face à la Croatie en disputant deux prolongations. Finalité ? Boris remporte son premier trophée avec l’Équipe de France. Deux ans plus tard, Babac remet ça et remporte la médaille de bronze en Lituanie. Son jeune parcours est un succès, maintenant place à l’équipe A. Le rêve d’un gamin est de jouer pour son pays, chaque joueur pense à sa première sélection, pour Boris Diaw, elle a lieu le 23 janvier 2002 face à la Pologne lors des éliminatoires du Championnat d’Europe.

Ses premières fulgurances ? Toujours lors de la campagne éliminatoire des Championnats d’Europe, il est la tête de gondole de la sélection et affirme ce statut en 2005 avec la médaille de bronze et une nomination à la seconde place du meilleur joueur du tournoi, derrière Dirk Nowitzki.

Nommé capitaine en 2006, il amène une jeune équipe aux Championnats d’Europe de 2011 jusqu’en finale, qu’ils perdront face à l’ennemi juré, l’Espagne. Captain Babac n’est pas rassasié et souhaite mettre le drapeau tricolore au sommet de l’Europe et il faudra attendre deux ans. Boris a tout gagné dans sa carrière en club et veut transmettre cet esprit de compétiteur sous la tunique bleue. Accompagné d’un Tony Parker brillant lors du Championnat d’Europe 2013, « Le Capitaine » excelle dans son registre défensif et ajoute quelques fulgurances offensives, notamment face à la Slovénie en quart de finale avec une jolie ligne de stats : 10 points, 6 rebonds et 18 d’évaluation. Ils remporteront l’or quelques jours plus tard en éliminant l’Espagne en demi-finale, la fierté de tout un peuple !

Il arrachera, par la suite, deux médailles de bronze : une aux Championnats d’Europe 2015 puis une à la Coupe du Monde 2014, après un parcours magnifique en battant la Croatie, l’Espagne et La Lituanie lors du match de la 3e place. Bobo, capitaine de 2006 à 2018, laissera sans aucun doute une trace indélébile dans l’histoire du basket français.

Toujours aussi proche des parquets, puisqu’il est devenu Manager General en 2018 de la Fédération Française de Basket-Ball.  L’intérieur a également rechaussé une paire de basket du côté des Landes, plus précisément à Biscarosse. L’objectif ? Prendre du plaisir avec les copains et pourquoi pas, remporter la Coupe des Landes. Un trophée si particulier dans la vie de Boris Diaw.