Nos Joueurs de Légendes -> Blake Schilb

Blake Schilb

Parcours

2003 - 2007 : Chicago Rambers (NCAA I)
2007 - 2009 : CEZ Nymburk (République Tchèque)
2009 - 2013 : Chalon/Saône (PROA)
2013 - 2014 : Étoile Rouge de Belgrade (Serbie) puis Paris-Levallois (PROA)
2014 - 2015 : Paris-Levallois (PROA)
2015 - 2017 : Galatasaray Istanbul (Turquie)
2017 - 2018 : Betis Energia Plus Séville (Espagne)
2018 - 2020 : Châlons-Reims (JEEP Élite)

Palmarès

Champion de France en 2012 (ELAN Châlon)
Vainqueur de la Coupe de France en 2011 et 2012 (ELAN Châlon)
Vainqueur de la Semaine des As en 2012 (ELAN Châlon)
Finaliste de l'EuroChallenge en 2012 (ELAN Châlon)
Championnat de République tchèque en 2008 et 2009 (ČEZ Nymburk)
Vainqueur de l'EuroCoupe en 2016 (Galatasaray)

Distinctions

MVP Étranger en 2012
MVP des Finales LNB en 2012
MVP de la finale de Coupe de France en 2011
MVP de la Semaine des As en 2012
Participation du All Star Game 2012 (Paris)
Participation du All Star Game 2013 (Paris)

L’élégance naturelle

En huit saisons dans le championnat, et notamment quatre à l’Élan Chalon, l’ailier américain, champion et MVP étranger en 2012, a marqué le basket français par sa classe. Sur et en dehors des parquets.

Blake Schilb a été recruté sur une seule jambe. En 2009, la première fois que Gregor Beugnot regarde une vidéo de l’ailier américain, celui-ci, blessé à une jambe, est diminué. « Mais on voit que sur deux, il est extraordinaire », glisse l’entraîneur de l’Élan Chalon à Rémy Delpon, le directeur général, présent à ses côtés. Le club poursuit son scouting et en mai 2009, annonce la signature de Schilb. Un inconnu dans l’Hexagone, arrivant du peu réputé championnat tchèque. Celui que certains voient comme une simple doublure de Stéphane Risacher va devenir le meilleur joueur dans l’histoire de l’Élan.

Le triplé en 2012

L’Américain débarque en 2009 sur les bords de Saône dans l’indifférence. Un anonymat dû en grande partie au début de saison catastrophique du club bourguignon (13 défaites lors des 16 premières journées !), avant d’assurer le maintien. D’un caractère discret et même timide en dehors des parquets, l’ailier, même s’il se montre très polyvalent sur le terrain, ne veut surtout pas tirer la couverture à lui. À l’intersaison 2010, Beugnot rebâtit son groupe. Il entretient déjà un lien fort avec son joueur, dont il veut faire un élément central. Autour de lui,  Steed Tchicamboud, Ilian Evtimov, JBAM, et de jeunes Français (Nicolas Lang, Joffrey Lauvergne…).

Beugnot sera le chef de meute, Tchicamboud l’aboyeur, Schilb le leader par l’exemple. Il laisse son jeu, soyeux, redoutable d’efficacité, parler pour lui. Guidé par son ailier à tout faire, l’Élan décroche son premier titre (la Coupe de France 2011, avec Schilb MVP), avant de réaliser une campagne 2011-12 entrée dans la légende : le triplé Semaine des As, Coupe de France puis championnat. Toute l’année, Schilb aura plané au-dessus de la mêlée : MVP de la saison, des As et de la finale remportée face au Mans. Le tout, sans jamais se départir de son sourire. Dans la foulée, il résiste aux sirènes de l’étranger afin de disputer l’Euroleague avec Chalon. Ce sera la dernière de ses quatre années en Bourgogne, toutes conclues autour des 15 points, 5 rebonds, 5 passes, à 50% aux tirs et 40% derrière l’arc. Le métronome, l’excellence.

Son maillot retiré

En 2013, l’Élan dépossédé de son titre en demi-finale par Nanterre, Schilb suit Beugnot à Levallois. Le duo partage deux nouvelles saisons, sans titre cette fois. Devenu un joueur de dimension continentale, international tchèque (le pays de sa femme), l’ailier part ensuite à la conquête de l’Europe ; il remportera notamment l’Eurocup avec Galatasaray en 2016. En 2018, il revient dans l’Hexagone, deux saisons à Châlons-Reims, avant de mettre un terme à sa carrière à Prague en 2021.

Entretemps, un retour à Chalon-sur-Saône fut plusieurs fois envisagé, mais pas concrétisé. L’essentiel est ailleurs : l’histoire entre le club et le joueur avait déjà été écrite, à l’encre indélébile. Et l’Élan ajouta un joli point final en mai 2019, à l’occasion de la réception de Châlons-Reims. Dix ans après son arrivée en Bourgogne comme un Américain sans référence, il est accueilli en légende du club, et voit son numéro 11 être le premier retiré par l’Élan aux cintres du Colisée. Depuis, celui d’Ilian Evtimov l’a rejoint. Tant mieux : Schilb ne s’exprimait jamais aussi bien que dans un collectif. Il n’était pas un talent supérieur obnubilé par ses performances, il était le MVP qui faisait gagner son équipe.