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Pau-Lacq-Orthez
Palais des Sports de Pau
Pau-Lacq-Orthez
Pau-Lacq-Orthez
Palais des Sports de Pau

Palmarès

Champion de France en 1986, 1987, 1992, 1996, 1998, 1999, 2001, 2003 et 2004
Finaliste en 1989, 1993, 1995 et 2002
Champion de France PROB 1975 et 2010
Vainqueur de la Coupe de France en 2002, 2003, 2007 et 2022
Finaliste en 1995, 2001 et 2004
Vainqueur du Tournoi des As en 1991, 1992 et 1993
Vainqueur de la Semaine des As en 2003
Vainqueur du Match des Champions en 2007
Vainqueur de la Coupe Korać en 1984

Distinctions

Accession en Nationale 1 en 1973
Descente en PROB en 2009
Accession en PROA en 2010
Descente en PROB en 2023

Monument en reconquête

Longtemps vu comme le club français de référence, l’Élan Béarnais a ensuite connu une longue traversée du désert. Le monument du Béarn est en pleine mutation.

C’est l’un des records les plus fous du basket français. Il situe l’omnipotence de l’Élan Béarnais à la fin du siècle dernier. Durant près de quatre ans, du 3 février 1996 au 29 janvier 2000, le Palais des Sports de Pau est resté une forteresse imprenable en championnat de France. 58 victoires d’affilée jusqu’à un succès étriqué du grand rival limougeaud, sur la route de son triplé en 2000.

Pendant cette période, l’Élan décroche trois titres de champion de France en quatre ans, sans s’incliner une seule fois à domicile, et prend la succession de l’ancien roi CSP en tant que club français de référence. Ainsi va se forger le plus beau palmarès de l’histoire de la LNB : sept titres de champion en onze finales, quatre Coupes de France, quatre tournois ou Semaine des As. Monumental.

Cette domination n’aurait jamais vu le jour sans la vision d’un homme, Pierre Seillant, président historique et visionnaire. Il est l’artisan du déménagement d’Orthez à Pau. Car avant de prendre ses quartiers dans la plus spacieuse et moderne enceinte de France (7 700 places), l’Élan fut pendant plusieurs décennies le club d’Orthez, modeste bourg de 11 000 habitants. Orthez et sa mythique salle de la Moutète, un marché couvert transformé en salle de basket. L’Élan y remporta ses deux premiers titres de champion de France en 1986 et 1987 et tendit des pièges aux grands d’Europe.

Mais à l’heure de la professionnalisation, l’Élan atteint ses limites. Le déménagement à Pau, négocié avec le maire palois de l’époque, André Labarrère, est révélé en 1989 et acté en janvier 1991. « Entre vivre et mourir, j’ai choisi de vivre », justifiera Pierre Seillant. Le Palais est inauguré de la plus belle des façons le 12 janvier 1991, une victoire sur le CSP Limoges.

C’est ici, au Palais, que l’Élan des frères Gadou, Valéry Demory, Mike Jones, Orlando Philipps, devient champion de France pour la troisième fois en 1992. Ici encore qu’en 1995, un tir au buzzer de l’Antibois Micheal Ray Richardson douche l’espoir d’un quatrième sacre. L’Élan béarnais est en haut de l’affiche, mais le meilleur reste à venir.

L’épopée de la French Team, équipe en grande majorité française emmenée par Antoine Rigaudeau, marque le début de la dynastie paloise. L’Élan est au firmament, s’offre les meilleurs internationaux, Laurent Foirest, Moustapha Sonko, Stéphane Risacher, des étrangers de haut vol, Darren Daye, Lawrence Funderburke, Marcus Brown, Josh Grant, Roger Esteller… Et garnit copieusement son armoire à trophées.

À partir de la saison 2000-01, Claude Bergeaud lance au feu des jeunes pétris de talent. C’est la génération des frères Piétrus, Florent et Mickaël, Boris Diaw et l’Ukrainien Artur Drozdov. Une réussite totale récompensée par trois nouveaux titres en quatre ans : 2001, 2003 et 2004.

2007 est une année charnière. Pour la première fois, la grande maison paloise rate le wagon des playoffs, mettant également fin à son long bail en coupe d’Europe – trente années de présence ininterrompue. On ne le sait pas encore mais la longue traversée du désert a commencé. Elle sera marquée par deux descentes en Pro B. Près de dix ans vont s’écouler avant que l’Élan ne retrouve les playoffs. Seulement, derrière le regain sportif pointe une situation économique alarmante.

L’année 2021 marque un nouveau virage important dans l’histoire du club. Tout juste 30 ans après le déménagement à Pau, l’Élan passe sous pavillon américain. L’expérience va tourner court. Les nouveaux propriétaires sont priés d’aller voir ailleurs après une seule saison, marquée par une victoire en Coupe de France mais plombée par une gestion catastrophique et un lourd déficit. Le monument béarnais est tout proche d’être rayé de la carte, au grand désespoir de son ancien prési’, Pierre Seillant, avant d’être sauvé in extremis. La fin de règne a été longue et difficile à digérer. Le monument palois doit se réinventer, en respectant son histoire, ses racines et son identité.