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Bourg-en-Bresse
Ekinox
Bourg-en-Bresse
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Palmarès

Champion de France PROB en 2000 et 2017
Vainqueur de la Disneyland Paris Leaders Cup PROB en 2016
Champion de France NM1 en 1996
Champion de France NM2 en 1994

Distinctions

Accession en PROB en 1996
Accession en PROA en 2000
Descente en PROB en 2007
Accession en PROA en 2014
Descente en PROB en 2015
Accession en PROA en 2017

Désormais reconnu comme un club solide de Betclic ÉLITE, la JL Bourg était auparavant le Petit Poucet du championnat. Soit l’une des évolutions les plus marquantes dans le paysage de la LNB.

C’est une histoire en deux temps. D’abord une aventure qui semble déjà d’un autre âge. Dix ans d’une folle montée en puissance, d’une relégation en Nationale 4 au printemps 1991 jusqu’à l’invraisemblable exploit, la défaite infligée au leader invaincu de Pro A, l’ASVEL, dans le vacarme d’une froide journée d’hiver de 2001 (63-57). « C’est la victoire la plus marquante, un match d’anthologie », souligne le président de l’époque, Bernard Coron.  « Il y avait un tel engouement », renchérit l’ex-GM Laurent Tissot. « C’était un dimanche après-midi, il y avait du monde de partout, un surbooking qu’on ne pourrait plus avoir maintenant. C’était fort, chargé d’émotions, j’ai versé mes larmes en allant vers le vestiaire, ça récompensait le travail d’un moment. »

L’apothéose d’une épopée, celle d’une bande de copains ayant su se frayer un chemin vers le monde professionnel. Un groupe qui s’est articulé autour de Jean-Luc Tissot et Jérôme Monnet : les deux locaux furent les premiers à intégrer l’effectif bressan en Nationale 3, lors de l’été 1992 pour le meneur originaire d’Ambérieu-en-Bugey et l’année suivante pour l’intérieur burgien. Ils seront rejoints en 1994, à l’occasion de l’accession en Nationale 2, par Xavier Boivin et Fabrice Serrano tandis que Mohamed Sy et Sébastien Lafargue débarqueront une fois le club bien arrimé en Pro B, respectivement en 1997 et 1998. Sous la houlette d’Alain Thinet, ils remporteront le titre de champion de France Pro B en 2000 au terme d’une saison idyllique. « C’est comme si on avait gagné la Coupe d’Europe, on a tous des frissons en en reparlant », sourit l’actuel entraîneur de Saint-Chamond.

À l’époque, Bourg-en-Bresse en Pro A, cela ressemblait à une anomalie. Des finances dérisoires, des joueurs inconnus mais un esprit club et l’une des plus chaudes ambiances de France dans une salle qui a durablement marqué toute une génération, l’exigu hangar de l’avenue Amédée-Mercier où les spectateurs avaient les pieds sur le parquet. Les anecdotes fourmillent, de la gifle reçue par Aymeric Jeanneau sur le chemin du vestiaire jusqu’au jour où les arbitres ont menacé d’arrêter le match, la condensation née d’un plafond délabré ayant transformé le parquet en patinoire. Mais ce gymnase suranné a aussi connu des moments homériques, comme ce dimanche d’octobre 2005 où la JL Bourg de Frédéric Sarre a renversé l’Élan Béarnais (76-68) afin de s’emparer seule de la tête de Pro A. Dernier moment de gloire, avec la finale de la Semaine des As plus tard dans la saison, avant un retour durable en Pro B.

Plus de quinze ans après, la Jeu n’a plus rien du Petit Poucet de l’époque. Le club burgien a changé d’ère en investissant Ékinox, une salle certes sous-dimensionnée mais ultra-moderne, en janvier 2014. Désormais, sous la houlette de son président Julien Desbottes, la JL Bourg est souvent érigée en club modèle, citée en exemple quant à sa structuration. Et sportivement, les affaires ne vont pas si mal non plus… Comme en 2006, l’équipe de l’Ain s’est hissée jusqu’en finale de la Leaders Cup en 2019 (97-98 contre Strasbourg), cette fois sans que cela ne surprenne grand monde. Surtout, l’ère Savo Vucevic – Zachery Peacock a permis à la JL de passer de la Pro B au Top 16 de l’EuroCup. Après une saison 2021/22 décevante, un nouvel entraîneur est arrivé afin de repartir de l’avant : Frédéric Fauthoux. L’ancien emblème de Pau-Orthez a lui aussi croisé le fer avec la JL Bourg version vintage et en rigole encore. « Je suis souvent venu dans l’ancienne salle, je me rappelle qu’il fallait deux vestiaires pour une seule équipe car ils étaient trop petits. Pour peu que les scolaires aient joué l’après-midi, on nous lavait le terrain avant le match car il y avait trop de poussière. » Heureusement, l’endroit où il vient de mettre les pieds n’a plus grand-chose à voir…