Un sweep en bonne et due forme : en remportant un troisième match d’affilée face à Dijon, l’ASVEL a composté son billet pour la finale de Betclic ÉLITE. Sa troisième d’affilée après ses sacres en 2019 et 2021.

Expéditive. Double championne de France en titre, l’ASVEL est déjà en finale après sa demi-finale expresse contre la JDA Dijon (3-0). En tout et pour tout, les Villeurbannais auront connu une seule séquence délicate face aux Bourguignons : un quart d’heure poussif lors du Match 2 (de 50-36 à 79-83). Ce qui faisait ensuite dire à Nenad Markovic en conférence de presse que ses joueurs avaient eu “un signal qu’ils pouvaient jouer les yeux dans les yeux avec l’ASVEL”.

La fierté de David Holston

72 heures après, malheureusement pour eux, les Dijonnais ont prouvé tout l’inverse. Ou plutôt, Lyon-Villeurbanne était trop fort (73-61, score final). Une différence de niveau abyssale incarnée par le contraste entre les lignes arrières : d’un côté, le talent et la maîtrise du duo Élie Okobo (13 points à 3/9, 6 rebonds et 5 passes décisives) – Chris Jones (11 points à 5/6 et 4 passes décisives) et de l’autre, un David Holston moins tranchant qu’à l’accoutumée (6 points à 1/4) tandis que Khadeen Carrington a continué de traverser la série comme une âme en peine (10 points à 4/10, dont 6 dans la dernière minute) et que Terrell Gomez était placé face à ses limites (-4 d’évaluation). Un deuxième quart-temps perdu 10-28 a sonné le glas des ambitions dijonnaises. Reléguée à 20 points à la mi-temps (29-49), à 25 points avant le quatrième quart-temps (39-64, 30e minute), la JDA n’était pas à la hauteur du collectif rhodanien (dix joueurs utilisés, tous ont marqué). Un sweep qui ne doit toutefois pas faire oublier la belle saison de Dijon, transition réussie avec l’ère dorée de Laurent Legname. “Nous n’avons pas de regrets, on s’est bien battu”, confiait David Holston. “Personne ne s’attendait à ce qu’on arrive jusqu’ici. Je suis heureux pour mes coéquipiers, heureux de ce que l’on a accompli.”

Lyon-Villeurbanne attend désormais son adversaire en finale, qui sera soit l’AS Monaco, soit l’Élan Béarnais, avec un avantage certain pour la Roca Team (2-0). D’ici là, T.J. Parker pourra se satisfaire du niveau affiché par son équipe au cours de cette demi-finale. “Peut-être qu’il y avait eu un relâchement après nos onze victoires d’affilée. La série contre Cholet nous a donné un coup de boost. Depuis, nous sommes beaucoup mieux et nous avons été très sérieux défensivement.”

Photo : FOXAEP