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Strasbourg enfonce Paris, les jolis coups de Dijon et Fos-sur-Mer

Trois matchs étaient au programme de la 12e journée de Betclic ÉLITE en ce samedi 18 décembre 2021. Et de multiples enseignements sont à retenir !

Dijon découvre les joies d’un voyage réussi

“C’était un match spécial, on voulait montrer qu’on pouvait battre le coach Legname et certains joueurs”, souriait Jacques Alingue en conférence de presse, dans des propos relayés par le journaliste Ghislain Gros de Ma(g)ville. Une rencontre particulière entre Bourg-en-Bresse et Dijon, ça l’était sans aucun doute. Il suffisait de voir l’incroyable intensité du premier quart-temps, la rage et l’émotion d’Axel Julien lors du retour bressan (de 54-64 à la 33e minute à 72-72) ou ce shoot de très haut niveau de Rasheed Sulaimon (21 points à 7/11) pour arracher la prolongation… Au vu du spectacle proposé, les spectateurs d’Ékinox en ont eu pour leur argent mais vont repartir frustrés, déçus par la nouvelle défaite des leurs, vaincus pour la troisième fois de rang et toujours autant en difficulté dans cette première partie de saison. Essoufflés lors des cinq minutes supplémentaires, les Burgiens sont tombés sur un Khadeen Carrington de gala (23 points à 6/13, 4 rebonds et 2 passes décisives), auteur tout seul, sur deux actions individuelles d’éclat, d’un 5-0 pour démarrer la prolongation. David Holston en dedans (9 points à 3/12), Nenad Markovic a su pianoter avec bonheur sur son banc pour trouver les solutions : Robin Ducoté a d’abord enfilé le costume de patron en première mi-temps (11 pour le jeune arrière), avant que Rashard Kelly ne prenne le relais (18 points à 8/13 et 12 rebonds), puis que l’ancien Monégasque ne plie l’affaire. Toutes compétitions confondues, Dijon a attendu huit déplacements pour ouvrir son compteur de victoire à l’extérieur. Quel meilleur endroit que Bourg-en-Bresse pour le faire si l’on s’appelle la JDA ?

L’effondrement de Cholet

Celle là va faire mal à Cholet… Alors que CB, d’ores et déjà dans la zone rouge, sort d’une semaine particulièrement éprouvante en coulisses, une éclaircie se profilait à l’horizon. Contre Fos-sur-Mer, suite à un and-one de Nianta Diarra, l’équipe de Laurent Vila (menée par l’improbable Hugo Robineau, auteur de 20 points) menait de six longueurs à 84 secondes du buzzer final (78-72). Et lorsque celui-ci a retenti, ce sont pourtant les Provençaux qui ont exulté, s’imposant 83-79. Entre-temps, un véritable craquage de l’équipe des Mauges, malheureusement symbolisé par le meneur Darrin Govens, coupable de deux pertes de balle cruciales dans le money-time. Comme un retour de politesse aux BYers qui avaient multiplié les cadeaux tout au long de la rencontre (23 balles perdues) ? Aussi brouillons ont-ils pu être, les coéquipiers de l’ex-choletais Lasan Kromah (17 points à 4/8, 4 rebonds et 4 passes décisives) effectuent la belle opération de la soirée : victorieux pour la cinquième fois de la saison, les voilà désormais deux longueurs devant leurs adversaires du soir.

Jarell Eddie, retour réussi

Au moins, dans son malheur, Cholet pourra trouver un peu de réconfort dans le fait de ne pas être seul. Dans la zone rouge, avec neuf renvers en douze rencontres, les Maugeois sont accompagnés par Champagne Basket, sur une série de huit défaites de rang, et par Paris, corrigé pour la troisième fois depuis le retour de la trêve (-23 à Bourg-en-Bresse, -24 contre Le Portel et -21 face à Strasbourg). Sur-dominatrice en première mi-temps (55-33), la SIG s’est finalement imposée 95-74, malgré l’activité du bientôt incontournable Ismaël Kamagate (15 points à 6/7, 8 rebonds et 3 contres). Derrière le joli match de Jaromir Bohacik (22 points à 6/9, 3 rebonds, 3 passes décisives et 2 interceptions) et la première apparition en pro du jeune Hugo Minnig (2 minutes), Lassi Tuovi pourra surtout trouver un vrai motif de satisfaction dans le retour réussi de Jarell Eddie, le MVP de la Leaders Cup 2019. Un temps en partance pour Burgos, l’ancien shooteur du Fenerbahçe Istanbul reste un joueur de calibre supérieur pour la Betclic ÉLITE, et il l’a prouvé à Carpentier : 16 points à 5/8 en seulement 14 minutes. Sans lui, les Alsaciens étaient déjà solidement ancrés à la deuxième place du classement. On est curieux de voir ce que cela donnera avec lui.

Photo : Jacques Cormarèche