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Première réussie pour Luca Banchi à Strasbourg, Dijon s’offre un autre géant

Riche soirée en Betclic ÉLITE : Strasbourg et Pau-Lacq-Orthez ont redécouvert les joies de la victoire, tandis que Dijon et Bourg-en-Bresse ont signé deux très belles performances.

La JDA coupeuse de têtes !

Deux semaines après avoir brisé l’invincibilité de l’AS Monaco, la JDA Dijon s’est offerte le scalp de l’autre mastodonte de Betclic ÉLITE : LDLC ASVEL. Et pourtant, à cinq minutes du buzzer final, les Villeurbannais semblaient voguer vers une victoire marquante en Côte d’Or (67-77). Mais l’irrationnel s’est produit dans ce money-time, une étincelle lancée par Chase Simon (19 points) puis prolongée par Markis McDuffie (25 points à 9/12) et le génial David Holston (18 points et 9 passes décisives). “Ce quatrième quart-temps était incroyable, épique”, savoure le coach Nenad Markovic au micro du Bien Public. “on a réussi à récupérer le momentum, sur un ou deux tirs, un ou deux stops défensifs… On a toujours continué à y croire. L’ambiance était superbe, et je tiens à féliciter mes joueurs, je suis très très fier d’eux. L’Asvel après Monaco ? Pour moi, c’est juste une autre victoire, la saison est longue, on verra à la fin du championnat. » Avec ce succès inattendu, les Bourguignons s’installent dans le Top 4 (7v-2d), deux longueurs désormais devant le triple champion de France qui devra continuer de ferrailler afin de composter son billet pour la Leaders Cup de Saint-Chamond.

La SIG repart de l’avant

Une fois n’est pas coutume, Strasbourg est la seule équipe de Betclic ÉLITE à avoir failli connaître une soirée à peu près sereine en ce samedi. Un constat qui tranche avec la trêve vécue par la SIG, qui a concentré la majeure partie de l’actualité du championnat de France pendant la fenêtre internationale, avec le renvoi de Lassi Tuovi au bénéfice de Luca Banchi. À peine 48 heures après avoir découvert son groupe lors de son premier entraînement, le technicien italien était déjà placé face à un match capital : la réception de Fos-Provence, supposément un petit bras du championnat. Mais on écrit bien “failli connaître” puisque les Alsaciens ont encore terriblement mal géré leur money-time, comptant toujours plus de 10 points d’avance, jusqu’à 74-61 à la 38e minute. Mais finalement, la peur de gagner a encore étreint puisque les BYers sont revenus jusqu’à deux petits points à sept secondes du buzzer final (78-76), avant d’être crucifiés par l’enfant de leur académie, Bodian Massa.. Pour son retour au Rhénus, Paul Lacombe s’est rappelé au bon souvenir du public local avec 11 points. La SIG reste toutefois lanterne rouge, mais désormais à égalité avec Le Portel (2v-7d). Et potentiellement aussi les BYers si la logique est respectée lors de leur match en retard (à Cholet).

De l’air pour Pau-Lacq-Orthez

De l’autre côté de la France, l’heure est aussi au soulagement à Pau ! Après cinq revers de suite, l’Élan Béarnais a enrayé sa chute en dominant Gravelines-Dunkerque (91-80). Un succès salvateur, acquis dans la lancée d’une fin de match de folie, avec une série décisive dans les cinq dernières minutes (20-6). Si Markeith Cummings (23 unités) et Michael Stockton (12 points et 6 passes décisives), c’est le chouchou Giovan Oniangue (19 points à 8/14 et 11 rebonds) qui s’est particulièrement mis en évidence face à son ancien employeur (en 2018/19), diminuant ainsi un peu plus les chances de qualification du BCM pour la Leaders Cup.

Palmer d’or pour la JL

Williams Narace risque d’en faire des cauchemars. Quelle meilleure définition que l’expression du “héros malheureux” que l’ailier camerounais ? Le All-Star a vécu son meilleur match en carrière (27 points à 9/11 en 23 minutes) et s’est présenté sur la ligne des lancers-francs pour égaliser à 23 secondes du buzzer final, auréolé d’un 6/6 dans l’exercice final. Las, l’ancien nancéien a laissé échapper les deux premiers, laissant ainsi filer la chance mancelle. Ce qui aurait été un hold-up pour le MSB, privé de Kaza Kajami-Keane, et qui a fait la course derrière la JL Bourg pendant quasiment l’intégralité de la rencontre, ne prenant les devants que brièvement à la 37e minute (81-80). Deux héros pour les Bressans : James Palmer, impérial pendant toute la rencontre (24 points à 7/8, 4 rebonds et 5 passes décisives), encore plus dans le money-time d’ailleurs, et Hugo Benitez, qui est allé chiper le tout dernier ballon dans les mains de Matt Morgan, méconnaissable MVP du mois d’octobre (14 points à 3/12).

Photo : Philippe Gigon