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Première place, Top 4, playoffs, maintien : suspense absolu à tous les étages !

La 33e journée de Betclic ÉLITE a livré de très nombreux enseignements. Retour sur ceux-ci et sur les enjeux de la dernière journée, à travers les quatre points chauds du championnat.

La première place

Statut-quo en haut du classement : Lyon-Villeurbanne est toujours leader mais LDLC ASVEL reste menacée par l’AS Monaco et Boulogne-Levallois. Après un vibrant hommage à son ancien intérieur Adreian Payne, tragiquement assassiné lundi en Floride, le club rhodanien a aisément disposé de Cholet Basket (87-72). Avec un Charles Kahudi de gala (18 points à 7/11), les hommes de T.J. Parker ont bien géré une dernière frayeur, après avoir mené de pratiquement 30 points (de 60-33 à 74-68). Parallèlement, la Roca Team et les Metropolitans 92 se sont également imposés : l’ASM n’a pas forcé son talent contre Nanterre (84-66) tandis que les Franciliens ont dominé Pau-Lacq-Orthez sur la route (86-71), avec une nouvelle prestation de MVP de Will Cummings (18 points et 9 passes décisives).

Si l’ASVEL remporte son dernier match, à Limoges, elle terminera première du championnat. Elle dispose du panier-average sur Monaco, qui doit également jouer une rencontre en retard à Beaublanc et se déplacer à Cholet. Mais Boulogne-Levallois peut également coiffer tout le monde au poteau : dotés d’un calendrier plus facile (réception de Paris), les Mets boucleraient la saison en tête en cas de victoire combinée à un revers de Lyon-Villeurbanne et une seule défaite de Monaco.

L’avantage du terrain en playoffs

Derrière ce trio de tête, trois équipes peuvent toujours prétendre à la 4e place, synonyme d’avantage du terrain en quart de finale : Limoges (20v-12d), Dijon (20v-13d) et Strasbourg (19v-13d). Mais tombeur de Paris (85-70) grâce à un invraisemblable Demonte Harper (31 points à 10/17, 6 rebonds, 2 passes décisives et 2 interceptions), le CSP conserve toujours une sérieuse option sur le Top 4. Une seule victoire suffira aux hommes de Massimo Cancellieri mais son calendrier est corsé : réceptions de Monaco et de l’ASVEL.

Derrière, la JDA et la SIG partent de plus loin. Mais les deux ont préservé leurs chances : avec 21 unités de Gavin Ware, les hommes de Nenad Markovic n’ont pas permis à Gravelines-Dunkerque d’exister (99-85) tandis que les Alsaciens ont exploité les doutes du Mans (89-81), fêtant ainsi le retour de John Roberson (6 points et 5 passes décisives en 19 minutes). La SIG se réjouit surtout d’avoir composté son billet pour les playoffs. Mais Strasbourgeois et Dijonnais restent en embuscade, en cas de faux-pas du CSP.

Les playoffs

Strasbourg ayant composté le sixième billet pour les playoffs, seulement deux tickets restent à prendre. À l’aube de la dernière journée, ils restent propriétés de Pau-Lacq-Orthez (17v-15d) et Cholet (17v-16d) malgré leurs défaites du jour mais Nanterre (16v-17d) et, un degré moindre Le Mans peuvent encore espérer. A contrario, Bourg-en-Bresse a été définitivement sorti de la lutte.

L’Élan Béarnais a tout de même un pied en playoffs puisqu’un seul succès lors de ses deux dernières sorties (contre Strasbourg et à Roanne) suffiraient. A contrario, Cholet ferait bien de se méfier puisque la réception de Monaco est propice à un retournement de situation. Et une longueur derrière, Nanterre (qui accueillera Strasbourg) possède le panier-average… En revanche, la situation est très compromise pour Le Mans : le seul cas de figure qui permettrait au MSB de passer par un trou de souris serait une égalité à trois à la 8e place avec Cholet et Nanterre.

Le maintien

Commençons par ceux qui sont soulagés : d’un buzzer beater avec la planche de Devin Davis (22 points à 9/15, 5 rebonds et 4 passes décisives) à Bourg-en-Bresse (86-83), Le Portel a encore prouvé son extraordinaire savoir-faire en assurant officiellement son maintien. Une vraie satisfaction pour l’ESSM, qui s’évite ainsi une finale contre Fos-sur-Mer.

Ainsi, trois équipes vont encore trembler jusqu’à la semaine prochaine : Paris, Fos-sur-Mer et Orléans. La dynamique n’est vraiment pas en faveur des Parisiens, défaits lors de six de leurs sept dernières sorties et qui voient revenir les BYers comme une balle derrière eux. Dans un match pour survivre à la maison contre Roanne, les Provençaux n’ont laissé aucune chance à une Chorale démobilisée (100-84) avec un Deishuan Booker toujours aussi étincelant (30 points à 11/16, 6 rebonds et 8 passes décisives, une semaine après un 29-7-7 à Bourg). Mais la meilleure nouvelle pour les Fosséens est arrivée d’Orléans : vaincu à la sirène par la magie de Michael Stockton (22 points, 4 rebonds et 7 passes décisives) après 50 minutes de jeu (110-111) l’OLB est tombé dans la zone de relégation.

De fait, Orléans n’a plus son destin en mains : les joueurs de Germain Castano devront aller gagner à Gravelines, tout en priant pour qu’à quelques kilomètres de là, Fos s’incline au Portel. En revanche, dans le cas de figure d’une égalité à trois, ce serait Paris qui descendrait.

Photo : Jacques Cormarèche