
Malgré un excellent troisième quart-temps de la JDA Dijon, l’ASVEL a su préserver l’essentiel (101-90). La voici désormais à une seule petite marche de la finale de Betclic ÉLITE.
Le thermomètre de l’Astroballe affichait 31 degrés. Et dans cette étuve, installé au bord du parquet, Giannis Antetokounmpo était peut-être bien le supporter villeurbannais le plus bouillant. La superstar grecque des Milwaukee Bucks n’a eu de cesse de soutenir l’ASVEL, toujours en quête d’un triplé.
Il fallait bien cela pour permettre à l’équipe de T.J. Parker de se sortir du piège dijonnais. Encore malmenée pendant une mi-temps (52-40) par Marcos Knight et ses coéquipiers, la JDA a su parfaitement réagir après la pause. “C’est notre caractère de ne jamais abandonner”, relevait Rashard Kelly. Dans le sillage de leur leader David Holston (28 points à 9/16 et 4 passes décisives), les Bourguignons ont longuement fait douter les locaux (79-83, 34e minute) avec, enfin, des ajustements défensifs payants et une avalanche de tirs primés (5/8 à trois points dans le troisième quart-temps). “Ce passage est un signal que l’on peut jouer les yeux dans les yeux avec eux”, soulignait Nenad Markovic, toutefois déçu mais compréhensif de l’effondrement des siens dans le money-time. “Les mecs étaient fatigués, on joue avec 8 joueurs, il fait 50 degrés dedans, on affronte une équipe très athlétique”, listait le technicien bosnien.
Surtout, la JDA Dijon a finalement dû rendre les armes devant l’incroyable festival de Chris Jones. Propulsé en première ligne face à la sortie sur blessure (sans gravité) de son compère Élie Okobo (26 points à 9/15, 6 rebonds et 3 passes décisives), l’ancienne star du championnat mongol a renversé la rencontre à lui tout seul avec une série de 10 points d’affilée sur des exploits personnels (89-83, 36e minute). “Je me suis mis en mode attaque”, racontait-il. “Je voulais me rendre les choses faciles. On avait besoin de stops et de paniers à ce moment-là alors j’ai voulu être plus agressif”. Parfois, les choses ont l’air si simples quand elles sont dites comme cela. Et désormais, cela fait 2-0 pour Lyon-Villeurbanne, qui n’est plus qu’à un pas de sa troisième finale de rang. “On va aller à Dijon pour terminer la série”, prévenait déjà T.J. Parker en quittant la salle de presse de l’Astroballe.
Photo : Infinity Nine Media / Julie Darbon