
La saison 2021/22 de Betclic ÉLITE a livré son verdict. Découvrez ici tous les enseignements d’une nouvelle soirée complètement folle en conclusion d’un exercice d’une rare densité.
La lutte pour la première place
Champion de France en titre, Lyon-Villeurbanne a fait parler son rang tout au long de la saison. Ainsi, LDLC ASVEL va boucler l’exercice 2021/22 en tête du championnat, fort d’une dernière victoire de prestige à Limoges (79-70) avec un Youssoupha Fall dominant (17 points à 6/8 et 8 rebonds en 19 minutes). Les Villeurbannais terminent même seuls en tête puisque l’AS Monaco s’est inclinée à la Meilleraie (85-92), face à une équipe choletaise devant faire face à beaucoup plus d’enjeux, on y reviendra après. Leader pendant 90% du championnat, Boulogne-Levallois complète le podium : les Metropolitans 92 ont lâché à domicile contre le Paris Basketball (65-81). Un rayon de soleil toutefois ce jour dans les Hauts-de-Seine : la signature de l’international polonais Michal Michalak pour les playoffs, en remplacement médical de Jordan McRae.
La lutte pour la quatrième place
Malgré son revers contre l’ASVEL, Limoges a réussi à accrocher la quatrième place, et l’avantage du terrain qui va avec en playoffs. Une performance majuscule pour le CSP, et son guide Massimo Cancellieri, tant un tel parcours apparaissait peu évident sur la ligne de départ en septembre dernier. Ce mardi, les coéquipiers de Nicolas Lang ont toutefois dû compter sur un faux-pas de Dijon, inexistant au Mans (62-90). Au jeu du panier-average (82-57 à l’aller, 84-100 au retour), Limoges préserve ainsi son Top 4 avec un superbe bilan de 20 victoires en 34 rencontres. Et puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule à Beaublanc, le meneur référencé Connor Frankamp (meilleur marqueur du championnat grec en 2020) a été aperçu dans les travées limougeaudes par Le Populaire du Centre. Un renfort de poids pour les playoffs ?
La lutte pour les playoffs
Derrière l’Élan Béarnais, facile tombeur de Roanne (103-87), et Strasbourg, un seul ticket restait à distribuer pour les playoffs entre Cholet, Le Mans et Nanterre. Il est revenu à CB, qui est allé le chercher avec la manière. Placés devant la tâche la plus ardue, celle de faire tomber une AS Monaco en quête de première place, les coéquipiers de l’excellent Yoan Makoundou (27 points à 12/19 et 7 rebonds) ont impressionné pour l’emporter 92-85 et verrouiller leur huitième place (18v-16d), parachevant ainsi un renversement total de situation, eux qui étaient encore relégables au mois de décembre…
Senglin au buzzer !
Ainsi, les derniers succès de Le Mans et Nanterre sont restés inutiles mais les deux équipes ont au moins fait plaisir à leur public pour terminer. Le MSB par sa balade de santé contre Dijon, impulsée par les 20 unités de Scott Bamforth, et les Franciliens par le scénario incroyable d’une victoire arrachée au buzzer grâce à une dernière prière de Jeremy Senglin (77-74 contre Strasbourg).
La lutte pour le maintien
Enfin, on peine à imaginer l’état du vestiaire d’Orléans devant les derniers instants de Le Portel – Fos-sur-Mer. Vainqueurs de Gravelines-Dunkerque (90-87) quelques minutes avant le dénouement au Chaudron, les joueurs du Loiret ont dû successivement traverser des phases d’abattement, d’espoir puis de profonde désillusion. Lorsqu’ils ont fini par vaincre le BCM, l’avance des BYers était toujours de 14 points. Soit beaucoup trop pour espérer quoi que ce soit… Mais les joueurs de Rémi Giuitta ont vécu une fin de match cataclysmique, dilapidant méthodiquement leur avantage pour finir se retrouver poussé à la porte des prolongations par un tir ave maria de Devin Davis à 0,5 seconde du buzzer final (79-79). Sauf que les arbitres ont strictement appliqué le règlement pour siffler une faute technique à Mathieu Wojciechowski, coupable d’avoir mordu la ligne de touche sur la dernière remise en touche fosséenne. Héroïque sur les trois derniers matchs (100 d’évaluation en cumulé, 30,7 points et 7,3 passes décisives de moyenne), Deishuan Booker (33-7 ce mardi) ne s’est pas fait prier pour scorer les lancers-francs validant la pérennité de Fos-Provence en Betclic ÉLITE (83-79, score final).
Douze victoires insuffisantes pour l’OLB…
“On est KO debout”, laissait échapper à quelques kilomètres de là, Germain Castano, après coup. Pas destiné à la lutte pour le maintien avant la saison, Orléans va pourtant retrouver la Pro B, quatre ans après l’avoir quitté. Quatre ans, c’est aussi la dernière fois qu’une équipe est descendue avec autant de victoires : 12 en l’occurrence (Boulazac à l’époque). Soit la preuve de l’incroyable densité du championnat cette saison. L’OLB accompagnera ainsi Champagne Basket, qui termine avec les honneurs sur un troisième succès de rang (93-80 contre Bourg-en-Bresse), teintant ainsi d’espoirs la suite de l’ère Thomas Andrieux en Pro B.
Paris, comme des grands
Également concerné par ce combat de survie avant la soirée, le Paris Basketball a superbement bouclé sa première saison dans l’élite, assommant les Metropolitans 92 afin d’offrir une sortie sereine à Amara Sy, dont les 13 minutes de jeu (7 points et 1 rebond) resteront les dernières de son immense carrière, entamée un soir de novembre 1999 contre Antibes.
Et maintenant ?
Pendant que dix équipes peuvent partir en vacances, l’esprit plus ou moins léger, le Top 8 va préparer les playoffs qui s’ouvriront mardi prochain. Les affiches sont particulièrement alléchantes : l’ASVEL et Monaco tenteront de faire parler la logique contre Cholet et Strasbourg, Boulogne-Levallois sera opposé à Pau-Lacq-Orthez tandis que Limoges croisera le fer avec Dijon. Place maintenant à la course au titre !