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Le Mans maître à l’Ouest

Le MSB a remporté le troisième quart de finale de la journée (84-77). Qualifiés pour le dernier carré de la Leaders Cup, les Sarthois en sont à 3-0 dans leur série contre Cholet. Le résumé présenté par SiliGom.

Siligom

Cette saison, le plus fort à l’Ouest, c’est Le Mans ! Vainqueur des deux matchs en saison régulière, dont une leçon éclatante à la Meilleraie il y a quinze jours (103-83), le MSB a récidivé en quart de finale de la Leaders Cup face à Cholet (84-77). Et pourtant, cela n’était pas gagné d’avance vu l’effectif sarthois, diminué à sept professionnels, plus les jeunes Raphaël Djasrambaye et Mathias Van Den Beemt.

Avec un jeu small-ball forcé et une press tout terrain permanente, les Sarthois ont surtout su capitaliser sur un premier quart-temps irréel. « On avait l’impression qu’ils ne pouvaient pas rater », souffle Kim Tillie. Et de fait, Le Mans a pris jusqu’à 22 points en première mi-temps (41-19). Soit la copie conforme de la rencontre de début février…

Un matelas qui a été particulièrement utile, évidemment, pour le MSB puisque même si Cholet a réussi à revenir, et même à repasser à +1, CB s’est épuisé à revenir dans le coup. Et à la fin, cette débauche d’énergie s’est payée… Dans le money-time, les hommes de Laurent Vila n’avaient plus la lucidité nécessaire pour faire les bons choix et Valentin Chery, seul intérieur professionnel apte, a pu finir le boulot (14 points à 5/8 et 8 rebonds), bien aidé par les 16 unités de Matt Morgan. Le Mans créé la sensation et l’emporte 84-77.

Les réactions :

Kim Tillie : “Le réveil a été trop tardif. Même si on s’est bien battu pour revenir au score, c’était trop compliqué après s’être tellement mis en difficulté au début. Le MSB était vraiment en confiance, comme s’ils ne rataient pas un shoot du premier quart-temps. On a subi leur sorte de press : on s’est retrouvé à faire des systèmes court, on s’est précipité, on n’a pas pris des bons shoots. C’était la copie conforme du match d’il y a quinze jours mais malgré tout, on n’a pas lâché, on revient de -20 à +1. Dans le dernier quart-temps, on reprend des tirs précipités, on fait des fautes, on rate des rebonds offensifs. C’est dommage, il nous manquait un peu de combativité. C’est un objectif raté, on a encore trois : la Coupe de France, d’abord, puis les playoffs de la FIBA Europe Cup. Il va falloir retenir les leçons et que l’on soit plus sérieux. Peut-être qu’on a un peu sous-estimé le MSB, on a lu les articles comme quoi ils n’étaient pas au complet. Peut-être qu’on a cru que cela allait être facile…”

Laurent Vila : “Bien qu’on ait travaillé en conséquence sur le match d’il y a quinze jours, on a traversé la même première période. C’est incompréhensible, et très décevant. En première mi-temps, je ne reconnaissais pas des gars qui avaient envie de prendre leur revanche sur Le Mans et de passer en demi-finale. On revient bien ensuite mais par moments, on était livides. Certains n’ont pas encore saisi les efforts qu’il faut faire sur l’ensemble du match. Tout le monde est déçu. Comme on a d’autres objectifs à venir, que l’on peut continuer à espérer, ce sera une leçon, encore une fois, et il ne faudra pas que ça se reproduise. Les rencontres comme cela, on n’a qu’une chance ! On l’a donné au Mans et même eux, ils ne devaient pas y croire avant. C’est un match qu’on ne doit jamais perdre !”

Valentin Chery : “On savait que ça allait être difficile. Même avec les blessés, il fallait aborder ce match fort physiquement. Quand Cholet repasse devant, on devait juste rester concentré et continuer à faire ce qui nous avait réussi en première mi-temps. On a remis notre tempo en place et c’est pour ça qu’on a réussi à reprendre les commandes. Une préférence pour la demi-finale ? Non, n’importe quel adversaire, on va gagner. On n’est pas venu ici pour rien. On sait qu’on peut le faire ! On l’a fait à Nancy, encore aujourd’hui, il faudra bien récupérer pour demain. Mais sur le terrain, c’est cinq contre cinq.”

Elric Delord : “On n’avait plus qu’un seul intérieur professionnel, Valentin Chery. Dans cette situation, on n’avait rien à perdre. Sans trois joueurs majeurs, c’est héroïque d’être capable de gagner ce match-là. On n’avait pas de pression : une défaite aurait été normale et une victoire aurait été fantastique. On jouait plus petit, avec Terry (Tarpey) et Abdou (Ndoye) comme poste 4, et on a fait du tout terrain pendant 40 minutes. On était obligé de les pousser, pour qu’ils perdent du temps à remonter le terrain, histoire qu’ils n’aient que 10-12 secondes à attaquer. Ça nous a coûté beaucoup d’énergie, on avait le capot qui fume à la fin de la première mi-temps et on a plié mais pas rompu. On peut espérer un retour pour Josh Carlton et Tres Tinkle. Ils évoluent très bien. En revanche, Williams Narace, c’est mort. Aussi à 99% pour Kaza Kajami-Keane, qui devrait être off.”