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Le derby francilien pour Nanterre, le derby rhônalpin pour LDLC ASVEL

C’était la fête des voisins ce dimanche pour conclure la phase aller de Betclic ÉLITE ! Nanterre l’a emporté au bout du suspense à Paris (83-80), tandis que LDLC ASVEL a difficilement disposé de la Chorale de Roanne (93-83). Enfin, la JDA Dijon a aisément dominé Le Portel (86-72).

Nanterre reste invaincu en 2022

Même scotché à 3 petits points, Thomas Wimbush reste un petit phénomène à l’échelle de la Betclic ÉLITE. Alors quand il a récupéré le ballon à 25 secondes du buzzer final, après un échec d’Axel Toupane (10 points à 5/10), et qu’il a remonté le terrain à grandes enjambées pour aller déposer la gonfle dans le cercle alors que le score était de 80-80, Paris n’a pas su le stopper. Pascal Donnadieu avait beau faire de grands gestes pour lui dire de ralentir et de laisser écouler le chrono, c’était a posteriori la bonne chose à faire. Surtout en privant Kyle Allman de tout accès au cercle sur la dernière possession…

À voir Nanterre célébrer avec tous ses supporters réunis dans un virage de la Halle Carpentier, là même où la JSF avait accueilli le CSKA Moscou, le FC Barcelone ou le Fenerbahçe Istanbul en EuroLeague en 2013, cette victoire valait cher pour le club des Hauts-de-Seine. Déjà pour une affaire de suprématie régionale : ce derby était le premier affrontement officiel entre les deux équipes franciliennes. Pour l’histoire, il fallait l’emporter. «  C’est un beau visage du basket d’Ile-de-France donc oui, cette victoire a une saveur un peu particulière », relève l’emblématique coach nanterrien. Et aussi pour une question de dynamique : depuis le début de l’année 2022, Nanterre 92 est invaincu avec quatre succès au compteur. « Au début de saison on avait un nouveau groupe, il fallait trouver une alchimie », explique Benjamin Sene, précieux en ce dimanche avec ses 11 unités et sa maîtrise. « Depuis le début de l’année, nous sommes beaucoup mieux ensemble, chacun fait les efforts pour les autres. C’est ce qui nous porte pour gagner. » De quoi permettre aux coéquipiers de l’excellent Chris Horton (18 points à 7/11, 5 rebonds, 4 contres et 3 interceptions) de consolider leur position dans la première moitié du championnat.

Paul Lacombe porte l’ASVEL

Avant le court déplacement à l’Astroballe, fort des deux dernières victoires ligériennes contre Boulogne-Levallois et Fos-sur-Mer, Jean-Denys Choulet annonçait que la Chorale viendrait à Villeurbanne sans pression, mais avec l’intention de regarder l’ASVEL dans les yeux et de faire un coup. Les Roannais ont tenu parole. À quatre minutes du buzzer final, les visiteurs n’étaient qu’à deux petits points (77-75). Mais même sans Élie Okobo, T.J. Parker dispose toujours d’un effectif hors du commun pour la Betclic ÉLITE. Face à l’excellente résistance proposée par Johnny Berhanemeskel (21 unités), soutenu par la grosse série de Renathan Ona Embo (11 points en 13 minutes), les Villeurbannais ont trouvé d’autres ressources sur la ligne arrière. Chris Jones a marqué 18 points, Matthew Strazel a scoré deux tirs primés dans le quatrième quart-temps et Paul Lacombe… a fait du Paul Lacombe. Auteur de 19 points, 4 rebonds, 5 passes décisives, 3 interceptions et 1 contre, l’enfant de l’ASVEL a été absolument partout : la bonne passe pour décaler Marcos Knight, l’interception dans les mains roannaises, la parfaite gestion du chronomètre avant d’aller scorer le panier qu’il faut… « Je suis content car je sors de ce match un peu exténué et ça veut dire que j’ai tout donné », savourait l’international français au micro de beIN Sports. « Il fallait au moins cette intensité pour faire la différence contre cette belle équipe de Roanne. On a fait preuve d’une belle force de caractère. Ils ne nous ont rien donné mais on a été solides, ils ne sont jamais repassés devant, c’est ce qui a fait la différence. »

Dijon, malgré la fatigue…

Rentrés hier de leur périple en fin d’après-midi dans la Cité des Ducs, à peine 24 heures avant la réception de Le Portel, les Dijonnais avaient de quoi être fatigués. Mais il faut croire que les bienfaits d’une victoire permettent toujours de tout oublier. Qualifiée pour le Top 16 de la Champions League grâce à son succès en barrages à Riga vendredi soir, la JDA a surfé sur sa dynamique lettone en ne laissant jamais l’ESSM Le Portel espérer quoi que ce soit ce dimanche. Comptant presque 20 points d’avance dès le milieu du deuxième quart-temps (44-25, 16e minute), les hommes de Nenad Markovic ont notamment appuyé à l’intérieur, gavant Gavin Ware de ballons. À la mi-temps, l’ancien pivot de Gravelines-Dunkerque en était déjà à 16 points à 7/8 aux tirs (18 au final) ! La suite ne fut plus qu’une tranquille gestion pour Dijon (86-72, score final). Les troupes du capitaine Holson (15 points à 5/7 et 5 passes décisives) poursuivent leur remontée vers le Top 8 tandis que les Stellistes restent bons derniers…

Photo : MELO