
Le Top 4 de Betclic ÉLITE a été défait en quart de finale aller des playoffs : 24 heures après Lyon-Villeurbanne et Limoges, l’ASM et les Metropolitans 92 se sont également inclinés.
Strasbourg, le tour de force
L’avantage du terrain serait-il surcoté ? Après Lyon-Villeurbanne et Limoges, Monaco et Boulogne-Levallois ont été battus à domicile en ouverture des playoffs. Une vraie surprise dans le cas de la Roca Team qui, malgré sa deuxième phase, abordait cette phase finale en favorite. Mais les joueurs de la Principauté ont été défaits par une équipe strasbourgeoise flamboyante, menée par un John Roberson incandescent (20 points à 100% en 23 minutes). Menée 39-31 à la 15e minute, la SIG a ensuite trouvé la clef de l’équation monégasque : les intérieurs ont dominé (17 points à 8/9, 3 rebonds et 3 passes décisives pour Yannis Morin, 16 points et 3 passes décisives pour Amine Noua), le champion de France 2017 John Roberson a retrouvé l’odeur des playoffs français et Strasbourg s’est envolé (87-100, score final). De quoi placer l’AS Monaco dans une situation très délicate, dans un match à la vie à la mort samedi au Rhénus, pour ne pas voir sa saison se terminer de manière abrupte. Pour la plus grande satisfaction de Sasa Obradovic, interrogé par le site officiel de l’ASM. “À ce moment-là de la saison, la motivation doit être tout autre. Toute l’année, on a travaillé dur pour en être là, on ne peut pas jouer de cette manière. On ne peut pas être à 100% en Euroleague et à 50% en championnat de France, il faut le respecter. Strasbourg est une très bonne équipe, très physique, et ils ont joué exactement comme on pouvait s’y attendre. De notre côté, on a pas été assez tueurs, il n’y avait pas assez de motivation, de volonté. Au premier quart temps, on ne concède qu’une seule faute, on doit faire beaucoup plus, se battre sur chaque ballon, ce n’est même pas de la tactique. Il faut jouer pour son identité, sa réputation. Au prochain match, on doit montrer un tout autre visage, c’est évident.”
Boulogne-Levallois en difficulté
Intouchable pendant une immense majorité de la saison régulière, Boulogne-Levallois a perdu de son allant. “Nous ne sommes plus l’équipe qui dominait le Championnat il y a encore quelques semaines, qui avait passé sept mois à sa tête”, admettait d’ailleurs Vincent Collet dans les colonnes de L’Équipe. Ce mercredi, les Metropolitans 92 ont été inexistants à domicile contre l’Élan Béarnais (77-94). Un résultat improbable lorsqu’on se rappelle que les Franciliens l’avaient emporté 86-71 dans le Béarn il y a… quinze jours ! Mais le pigiste Michal Michalak (2 points à 0/7) a incarné les difficultés alto-séquanaises, avec des Mets dépassés par le collectif palois (6 joueurs à 10 points ou plus, dont 24 unités pour Justin Bibbins). “On a répondu présent dans l’intensité, on a fait des efforts défensivement, on a pu compter sur l’adresse de notre meneur Justin Bibbins ainsi que le gros match de nos postes quatre”, s’est réjoui Éric Bartecheky, toujours au micro de Yann Ohnona de L’Équipe. “Les rebonds offensifs qu’on prend en deuxième mi-temps et les tirs qui en découlent ont participé à tuer le match. On a fait une belle performance, mais le plus dur reste devant nous. On connaît les scénarios en play-offs, le sentiment de révolte qui va les habiter. Ils ont beaucoup de bons joueurs qui vont élever leur niveau. Il faut rester humbles et vigilants.”
Photo : Miko Missana