
Toujours invaincue après sept journées de Betclic ÉLITE, l’AS Monaco a résisté aux assauts strasbourgeois (87-75). La Roca Team a fait la différence dans le money-time face à une SIG qui s’enlise progressivement au classement.
“Est-ce qu’on a changé notre jeu cinq minutes avant la fin ?”, s’interroge Léopold Cavalière. “Peut-être qu’on a plus cherché les un-contre-un, moins joué dans la continuité et dans les passes…” Au micro de beIN Sports, l’ailier de Strasbourg semblait fort logiquement marqué car l’équipe alsacienne avait tout pour recréer une dynamique : vaillante comme jamais cette saison, la SIG menait 70-67 à l’entame du money-time, portée par le talent offensif de Marcus Keene (19 points à 5/10 et 8 passes décisives).
Un 20-5 pour terminer
Et puis, tout s’est éteint côté bas-rhinois. Auteur du panier qui avait fait passer la SIG devant pour la première fois du match, Matt Mitchell est retombé dans ses travers (7 points à 2/13) alors qu’en face, la Roca Team a gommé ses sautes d’humeur pour le money-time. Alors qu’il s’est joué de Bodian Massa toute la soirée, Donatas Motiejunas (17 points à 8/10 et 6 rebonds) a laissé le leadership à Jordan Loyd pour les derniers instants. Et comme face à Bourg-en-Bresse dimanche dernier, l’ancien arrière de Valence a assumé ses responsabilités, empilant plusieurs paniers décisifs. De quoi porter la Roca Team vers une septième victoire en autant de rencontres (87-75, soit un 20-5 pour terminer). Un bilan à la hauteur de ses folles ambitions. “Si l’on est vraiment sérieux, je ne sais pas ce qui peut nous arrêter en Betclic ÉLITE”, admettait ensuite Yoan Makoundou au micro de beIN Sports.
A contrario, place forte du basket français de ces dernières saisons, Strasbourg est loin, très loin, de ses aspirations, désormais englué dans la zone rouge. Avec un seul petit succès en sept matchs, la Leaders Cup est déjà une lointaine chimère et la situation d’urgence ne semble plus très loin. Mais la prestation convaincante du jour, pendant 35 minutes, reste porteuse d’espoirs. Mais cela ne suffit plus désormais, comme l’a répété Leo Cavalière. “Il y a un peu de satisfaction comme à Murcia, où on échoue à deux points mais maintenant, il va falloir gagner des matchs. La SIG n’est pas dans la position où elle veut être.” Dès dimanche prochain à Bourg-en-Bresse ?
Photo : Philippe Gigon