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L’AS Monaco brise les cœurs strasbourgeois

Comme samedi au Rhénus, l’AS Monaco s’en est sortie par miracle contre Strasbourg après avoir compté 20 points de retard (82-80, après prolongation). La Roca Team a désormais rendez-vous avec Pau-Lacq-Orthez en demi-finale.

La nuit d’Ike Udanoh risque d’être longue… Dans ses cauchemars, l’ancien intérieur de Hyères-Toulon risque de se repasser le film de ce dunk raté à 3 minutes du buzzer final. Il avait l’occasion de faire repasser l’avantage strasbourgeoise à six longueurs : 61-67. Au lieu de cela, sur la contre-attaque, Mike James a sanctionné à trois points et l’AS Monaco est revenue à un seul petit point (64-65). L’un des multiples détails qui a manqué à la SIG pour s’offrir le scalp de la Roca Team.

Encore battus en prolongation (82-80), les Alsaciens étaient pourtant loin d’imaginer un tel scénario crève-cœur à la mi-temps. Autour d’un Yannis Morin en mode tour de contrôle (19 points à 7/10, 10 rebonds et 6 passes décisives), les shooteurs de Lassi Tuovi se régalaient et Strasbourg a compté jusqu’à 20 points d’avance (28-48) face à une équipe monégasque d’apparence peu concernée.

Mike James… encore lui, toujours lui !

Mais la Roca Team a haussé son niveau d’agressivité au retour des vestiaires : les joueurs de Sasa Obradovic ont accumulé les lancers-francs pour progressivement réduire l’écart, leur défense est devenue suffocante et Mike James a encore enfilé le costume de sauveur. 48 heures après son festival au Rhénus, la star de la Principauté a de nouveau régné sur le money-time pour briser les cœurs strasbourgeois. Soit le symbole de la qualification monégasque, avant tout basée sur la qualité intrinsèque des joueurs (à l’image du dernier panier de Dwayne Bacon). Les individualités monégasques, parmi les plus talentueuses du continent, ont fini par avoir le dernier mot sur le collectif strasbourgeois. Mais comme Cholet Basket face à Lyon-Villeurbanne, que cette SIG fut admirable ! Cela fera une belle jambe aux Alsaciens à l’heure de partir en vacances mais ils peuvent se targuer d’être l’un des rares groupes à posséder l’antidote du poison monégasque. Certes, trois fois sur cinq, ils ont été battus par l’ASM. Mais trois fois, ce fut en prolongation : une fois sur un buzzer beater improbable de Dwayne Bacon, les deux autres fois en playoffs après avoir eu les balles de la victoire… Un avertissement sans frais pour l’AS Monaco, qui devra impérativement hausser son niveau pour espérer s’adjuger son premier titre de champion de France. La quête continue dès jeudi en demi-finale contre l’Élan Béarnais.

Photo : Miko Missana