
Dans un match à forte émotion avec de nombreux retours, la JL Bourg a puni la JDA Dijon (88-54) en Côte d’Or et pris une éclatante revanche sur sa frustrante défaite de l’aller. Humilié par Limoges début décembre, le BCM Gravelines-Dunkerque en a fait de même. En bas de classement, l’ESSM Le Portel a tendu le piège parfait à Strasbourg. Tout ce qu’il faut retenir de cette 18e journée de Betclic ÉLITE.
La JDA punie par ses ex
Depuis la publication du calendrier l’été dernier, ce 29 juillet 2021 était entouré à l’encre rouge chez plusieurs membres de la JL Bourg : Laurent Legname, son adjoint Frédéric Wiscart-Goetz, Axel Julien, Rasheed Sulaimon, Alexandre Chassang… Tous les anciens sociétaires de la JDA Dijon ont joué un bien vilain tour à leur ex-employeur. Pire, le club bressan est allé corriger l’équipe bourguignonne dans des proportions insoupçonnées : +34 (88-54) ! Pour un invraisemblable 112-52 à l’évaluation. Deux semaines après avoir touché le fond à domicile contre Champagne Basket, JaCorey Williams (15 points et 7 rebonds) et les siens semblent avoir été parfaitement relancés par le buzzer beater de C.J. Harris à Venise il y a dix jours. Depuis, cela fait quatre victoires d’affilée toutes compétitions confondues et un bilan désormais équilibré en Betclic ÉLITE. « On a fait un super match », savourait Axel Julien au micro de Sport en France. « Je suis vraiment content que l’on reste sur ce que l’on fait depuis deux semaines. C’est un bon présage pour la suite et c’est une grosse victoire. »
LDLC ASVEL stoppe Nanterre
Invaincu en 2022, Nanterre a trouvé à qui parler : LDLC ASVEL. Portés par un Youssoupha Fall impressionnant (14 points et 7 rebonds à la pause, 20-11 au final), les champions de France ont dicté le rythme pendant toute la première mi-temps (46-33). « Notre entame de match est trop molle. On a trop couru après le score », regrettait ainsi Adam Mokoko. Et si les Franciliens se sont ajustés au retour des vestiaires, revenant même chatouiller les mollets villeurbannais, la maîtrise des ouailles de T.J. Parker a fini par faire la différence (80-74). Avant le choc au sommet de dimanche à Monaco, l’ASVEL reste en embuscade derrière les leaders.
Axel Toupane, le héros
« Je le craignais ce match », soupire Éric Bartecheky. Sur les rotules avec encore deux absents majeurs à cause du Covid (Justin Bibbins et Jérémy Leloup), l’Élan Béarnais a craqué en prolongation contre le promu parisien (86-88). La faute notamment à un homme, Axel Toupane (20 points à 6/11), plutôt bien muselé pendant le temps règlementaire mais qui a su prendre en main les choses pendant les cinq minutes supplémentaires. Dans les cordes à la mi-temps (50-38), les hommes de Jean-Christophe Prat décrochent donc finalement une septième victoire capitale dans la course au maintien. De son côté, Pau-Lacq-Orthez manque une formidable opportunité de s’accrocher au Top 4.
La SIG piégée !
En parlant d’opportunité ratée, les Palois vont trouver à qui parler avec la SIG. Strasbourg s’est complètement manqué à domicile. Les Alsaciens ont été piégés dans les règles de l’art par la lanterne rouge, Le Portel, sortie victorieuse pour la deuxième fois de la saison loin de son Chaudron (82-79). Une victoire au forceps pour les Stellistes, à l’image de cette dernière interception de Mehdy Ngouama (12 points à 5/8 et 3 passes décisives) à huit secondes du buzzer final, se jetant dans les jambes de John Roberson. De quoi offrir un retour triomphal au Rhénus à Éric Girard, champion de France en 2005 avec la SIG, et surtout continuer à rêver en grand d’un nouveau maintien, revenant à deux longueurs de la zone de flottaison. Actuellement brillants en BCL mais loin d’être irrésistible en Betclic ÉLITE avec trois défaites lors de ses quatre dernières sorties, les Bas-Rhinois devront vite enrayer cette mauvaise dynamique. Avec peut-être plus d’impact de leur recrue Kameron Taylor, bien discret (3 points à 1/5 en 16 minutes) trois jours après avoir débarqué en provenance du Maccabi Tel-Aviv ?
La vengeance de Gravelines-Dunkerque
Sept semaines après l’humiliation de Beaublanc (48-100, soit -52, la troisième plus grosse défaite de l’histoire du championnat), le BCM Gravelines-Dunkerque piaffait d’impatience à l’idée de retrouver le CSP. « On les attend », clamait ainsi Kenny Kadji, annonçant l’heure de la revanche. La promesse a été tenue : les Limougeauds ont mordu la poussière à Sportica, certes pas dans des proportions incomparables avec l’aller (53-72) – cela n’était de toute façon pas possible – mais cela suffira amplement au bonheur des Maritimes. Surtout au vu du scénario, et d’un dernier quart-temps où les coéquipiers de Romuald Morency (15 points à 100%, 5 rebonds et 2 passes décisives) ont su étouffer leurs visiteurs (19-4). Surtout, en plus de la vengeance, les Nordistes dépassent Limoges au classement et font leur entrée dans le Top 8. Ce funeste 4 décembre 2021 est désormais oublié…
Le Mans maintient la pression
Enfin, en disposant logiquement d’Orléans (79-60), Le Mans reste solidement arrimé au quatuor de tête. À Antarès, le MSB s’est appuyé sur deux choses : un premier quart-temps dévastateur (29-14) et une défense oppressante sur Chris Warren, limité à 2 points à 1/5 et -3 d’évaluation. Avec assez peu de marge sur la zone rouge, les Orléanais étaient trop limités pour espérer quoi que ce soit dans la Sarthe. Et à l’image de Dijon, ils ont subi la foudre d’un ancien : Darius Johnson-Odom, très apprécié par Germain Castano l’an dernier et auteur de l’une de ses meilleures sorties de la saison (13 points et 3 passes décisives).
