
La deuxième soirée de la 22e journée de Betclic ÉLITE était marquée par le remake de la dernière finale du championnat : à ce petit jeu-là, la JDA Dijon a pris le meilleur sur LDLC ASVEL (82-75).
Le duo Holston – Kelly fait plier le champion
Pratiquement un an jour pour jour que Dijon n’avait pas battu LDLC ASVEL… Le 9 mars 2021, la JDA l’emportait à l’Astroballe (84-76). Depuis, le club bourguignon s’est incliné en finale de la Coupe de France et du championnat de France face à son encombrant voisin, avant d’échouer à prendre sa revanche en début de saison. Pire, à Villeurbanne, l’équipe de Nenad Markovic avait été inexistante en octobre (49-73). Cette fois, Dijon est parvenu à ses fins. Grâce à un Rashard Kelly de gala (28 points à 8/13), sans même parler de l’habituel David Holston (20 points et 12 passes décisives), la JDA s’est offert le scalp du champion (82-75), qui commence à payer les pots cassés d’un calendrier démentiel. Passé à quelques secondes de reprendre la tête du championnat dimanche dernier à Levallois, l’ASVEL laisse donc s’échapper les Metropolitans 92 en tête : deux longueurs de retard, plus le panier-average. Une satisfaction tout de même : le match référence de Victor Wembanyama sous le maillot rhodanien (14 points à 6/13, 8 rebonds et 5 contres).
Le CSP sans pitié pour le Carnaval
C’était soir de Carnaval au Portel ! Mais Limoges a de suite gâché la fête… Un 15-0 d’entrée pour climatiser le Chaudron, puis une défense de zone qui a étouffé les Stellistes tout au long de la soirée. “Pour une fois que le coach prend une bonne décision tactique”, plaisantait le MVP Nicolas Lang (13 points, 6 rebonds et 9 passes décisives) en conférence de presse, sous les yeux de Massimo Cancellieri. Le technicien italien a largement remporté son duel tactique avec Éric Girard, ex-coach du CSP par ailleurs. “C’est la première fois de la saison qu’ils utilisent une zone, on n’était pas préparé à ça”, reconnaissait l’adjoint Arnaud Ricoux. Pourtant privé de C.J. Massinburg, le CSP a compté jusqu’à 24 points d’avance (27-51, 26e minute) et a tranquillement géré son avantage (59-73, score final).
Bourg aux abonnés absents
Si l’ESSM redevient relégable, Paris sort au contraire de la zone rouge. Grâce à un troisième quart-temps abouti (26-11), marqué par l’impact de Dustin Sleva (12 unités au cours de cette seule période), le promu a aisément dominé la JL Bourg (83-72). Les coéquipiers d’Ismael Kamagate (21 points, 10 rebonds et 2 contres) ont même compté jusqu’à 20 points d’avance (64-44, 30e minute). De quoi plomber un peu les espoirs de playoffs d’une équipe burgienne décidément sur courant alternatif, capable de jouer les yeux dans les yeux avec un cador européen (Valence) puis de sombrer chez l’avant-dernier dans la même semaine. Malgré la nouvelle belle prestation du néo-international Hugo Benitez (10 points et 6 passes décisives), la semaine risque d’être agitée dans l’Ain, avec un match capital à Bursa mardi qui ne sera donc pas abordé avec le plein de confiance.
Retour gâché pour T.J. Campbell
Le 26 avril 2015, T.J. Campbell rentrait dans la légende de la JSF Nanterre. D’un lay-up désespéré lors du tout dernier centième de seconde de l’EuroChallenge, l’ancien meneur dijonnais offrait un trophée européen au club francilien contre Trabzonspor. Presque sept ans après, désormais aux manettes de Cholet Basket, le natif de Phoenix a raté son retour à Maurice-Thorez. Pas spécialement sur le plan individuel (12 points à 100% en 25 minutes), mais collectivement puisque CB s’est incliné 71-79, mettant ainsi fin à une série de quatre victoires d’affilée. En revanche, Nanterre peut continuer de rêver des playoffs en se replaçant dans le Top 8. Avec, pour ne rien gâcher, un match référence cette saison pour Bastien Pinault : 20 points à 8/14 et 3 rebonds.
Photo : FOXAEP