
C’est parti pour les playoffs de Betclic ÉLITE 2021/22 ! Avec deux surprises majeures au programme de cette première soirée : les revers à domicile de Lyon-Villeurbanne et Limoges.
Fête gâchée à Beaublanc
Quatrième de Betclic ÉLITE, Limoges retrouvait les playoffs depuis 2019. « Désormais, de les voir avec cet envie de jouer, avec ce coach qui insuffle autant de volonté et d’énergie aux joueurs, c’est vraiment formidable », savourait Adrien Moerman, double champion de France avec le CSP, au micro de BeBasket ce week-end à Belgrade. Une phrase qui symbolise l’enthousiasme retrouvé à Beaublanc, encore renforcé avant le match par l’officialisation de la prolongation du contrat de Massimo Cancellieri pour deux années supplémentaires. Mais la ferveur limougeaude a vite été douchée par une équipe dijonnaise venue en mission dans le Limousin. Khadeen Carrington a enfilé ses habits de lumière (22 points, 4 rebonds et 3 passes décisives), David Holston joué le rôle de distributeur (12 passes décisives), le CSP a été concassé dans la raquette (22 points encaissés à l’intérieur à la mi-temps, 10 sur seconde chance, 18 dans la seule première période pour Gavin Ware) et n’a jamais cru en ses chances ce mardi (70-94, score final). 1-0 pour une JDA dominatrice avant le match retour à Dijon : Limoges est déjà dos au mur.
La sensation choletaise !
Et, comme un symbole, T.J. Campbell a surgi. Arrivé mi-décembre pour redresser une équipe choletaise au bord du gouffre, l’ancien meneur de Dijon et Nanterre a plus que rempli son rôle : son duo avec O.D. Anosike a permis à CB de devenir l’une des meilleures équipes de l’année 2022 et de passer de la zone rouge aux playoffs. Justement, pour l’ouverture de ces phases finales, le héros du titre européen de Nanterre en 2015 s’est élevé au-dessus de James Gist, coupable juste avant d’un 0/2 sur la ligne des lancers-francs, à 20 secondes du buzzer final pour scorer à 6 mètres et permettre à l’équipe des Mauges de s’emparer des commandes de façon définitive (70-72) puisque Yoan Makoundou a ensuite contré Chris Jones avant que celui-ci ne soit l’auteur d’une mauvaise passe sur la dernière remise en jeu (70-74, score final).
Seulement son deuxième tir réussi de la soirée, lui qui était auparavant scotché à 1/6… Soit une véritable sensation avec le double champion de France en titre, vainqueur de la saison régulière, surpris dès l’entame des playoffs par le huitième. Un scénario qui n’est pas sans rappeler la saison 2011/12 où Cholet, dernier qualifié déjà à l’époque, avait sorti le premier Gravelines-Dunkerque dès les quarts de finale. Ou même la saison suivante où le huitième, Nanterre, était allé au bout… On n’en est évidemment pas encore là mais toujours est-il que l’ASVEL se retrouve déjà au bord du gouffre, avec la perspective d’un match à la vie à la mort vendredi à la Meilleraie. Difficile d’imaginer une pire salle où jouer son destin en 2022. Ce n’est certainement pas le scénario qu’avait imaginé T.J. Parker.
Photo : Infinity Nine Media / Julie Darbon