
Comme souvent depuis le début de saison, c’était Noël pour les Metropolitans 92 ! Tombeurs de la JL Bourg, les hommes de Vincent Collet comptent désormais trois longueurs d’avance sur le reste de la meute. En bas du classement, Paris et Champagne Basket sont sortis de leur torpeur, laissant Cholet Basket seule lanterne rouge.
Les mauvaises habitudes de la JL Bourg…
Et si JaCorey Williams n’avait pas raté de tir ? À la 27e minute, l’intérieur burgien en était à 18 points à 9/9, vestiges d’un premier quart-temps hallucinant (16 points), et tout allait encore bien pour la JL chez le leader francilien (43-49). Puis l’Alabamien a manqué un shoot et, coïncidence, tout le jeu burgien s’est délité. Un 16-0, devenu 19-1, a envoyé les Bressans dans les cordes (62-50, 32e minute). Un trou d’air qui vient parfaitement corroborer les propos tenus par Laurent Legname mardi soir après le revers contre Podgorica en EuroCup : « Pendant 35-36 minutes, on propose quelque chose de cohérent mais il faut arriver à trouver de la consistance sur 40 minutes. » Notamment plombée par la faillite de sa ligne arrière (12 points à 5/30 pour le trio Axel Julien – C.J. Harris – Rasheed Sulaimon), la JL Bourg aura encore payé au prix fort son égarement, laissant les Metropolitans 92 empocher leur 12e victoire de rang (71-68). Ce fut beaucoup moins flamboyant qu’à l’accoutumée pour les coéquipiers de Will Cummings (17 points, 6 passes décisives et 4 interceptions) mais l’essentiel est là : quelque soit son résultat au Portel lundi, Boulogne-Levallois est désormais assuré de passer la trêve en tête de Betclic ÉLITE.
Carrington adopté par le Palais des Sports
Surtout que derrière les Metropolitans 92, il n’y a plus personne dans le rétroviseur… Avec une tentative au buzzer de Jaromir Bohacik, Strasbourg a eu sa chance pour l’emporter à Dijon mais les Alsaciens ont finalement concédé leur quatrième revers de la saison. Une défaite qui porte la marque du meneur bourguignon… David Holston, forcément ? Non, Khadeen Carrington, le dernier venu ! Déjà excellent à Bourg-en-Bresse il y a dix jours, l’ancien Monégasque a été à la fois clutch (énorme tir pour arracher la prolongation) et excellent (28 points à 8/14, 4 rebonds et 3 passes décisives). Admirable d’engagement, Gavin Ware (22 points et 10 rebonds) et les siens ont ensuite fait la différence au cours des cinq minutes supplémentaires (97-88). Et puis, comme souvent, Holston n’a pas été si mal (23 points à 6/17 et 7 passes décisives)…
Le Mans met fin à la série roannaise
De fait, le nouveau dauphin de Boulogne-Levallois est Le Mans. En visite dans la Loire, le MSB a brisé l’actuelle série d’invincibilité de Roanne qui restait sur quatre victoires de rang dans sa Halle Vacheresse. Cette fois, la Chorale fut impuissante, battue par un collectif sarthois d’où la menace pouvait venir de partout (huit joueurs entre 7 et 12 points). Avec un rayon de soleil supplémentaire pour Elric Delord : la première apparition depuis six mois du meneur Kaza Kajami-Keane (4 passes décisives en 12 minutes), remis de ses douleurs au genou.
Pau-Lacq-Orthez se remet les idées en place
« Belle victoire collective », a tweeté Greg Heuss, le patron de l’Élan Béarnais. « Un vrai effort d’équipe et une vraie preuve de force et de caractère après le match de la semaine dernière. » Alors certes, la dernière sortie paloise était face au leader mais les hommes d’Éric Bartecheky avaient tout de même à cœur de se rattraper de leur déroute levalloisienne (54-87). Ce fut chose à Sportica, au prix d’un premier quart-temps rondement mené (35-18) et d’une résistance absolue aux assauts de Marcquise Reed (29 points à 11/17 et 10 rebonds) ensuite. Et comme un symbole, c’est Giovan Oniangue, excellent toute la soirée (19 points à 7/10), qui est venu mettre le dernier shoot scellant le succès béarnais (95-90). Pau-Lacq-Orthez conserve ainsi sa place dans le bon wagon.
La bravoure de Fos-sur-Mer n’a pas suffi…
Déjà diminué par les blessures de Sadio Doucouré et de l’ex-MVP Zachery Peacock, Fos-sur-Mer a abordé son déplacement à Limoges avec un handicap supplémentaire : les tests positifs au Covid de dernière minute de Jamar Diggs et Kevin McClain. Résultat, à six professionnels plus un coup de main de Jordan Degré (7 minutes), malgré une entame catastrophique (-17 en première mi-temps), les Provençaux se sont battus, au point de revenir à -1 (54-53, 29e minute). « J’ai sué plus que dans n’importe quel autre match », a notamment déclaré le coach cercliste Massimo Cancellieri. Mais logiquement, Allan Dokossi (12 points et 13 rebonds) n’avaient plus de gaz dans le money-time et se sont inclinés 75-67. Un succès indispensable pour le Limoges CSP qui vient ainsi valider son gros coup de dimanche à Monaco, ravissant un Beaublanc rempli pour l’occasion. Les supporters limougeauds ont pu admirer le festival Demonte Harper (22 unités) et célébrer une première partie de saison convaincante des leurs.
Orléans surpris
« Quatre victoires d’affilée, c’est exceptionnel », savourait Germain Castano le week-end dernier, à l’issue du succès arraché à Châlons-en-Champagne. Malheureusement pour lui, l’ancien technicien de Boulogne-sur-Mer a vu ses propos être confirmés au moment où l’on s’y attendait le moins : à domicile, contre une équipe jusque-là en déliquescence, privée de son coach. Avec un duo d’intérieurs dominant (17 points à 6/7, 6 rebonds et 4 passes décisives pour Kyle O’Quinn ; 17 points à 7/8 et 10 rebonds pour Ismaël Kamagaté), le Paris Basketball a réalisé une première mi-temps de rêve, comptant jusqu’à 31 points d’avance (8-39, 13e minute) ! Suffisant pour ensuite gérer tranquillement tout le reste de la rencontre (75-93, score final) et se rassurer après un mois de décembre extrêmement poussif jusque-là.
Cholet au fond du trou
Enfin, entre deux relégables, une équipe à huit défaites de rang et l’autre à cinq, le verdict était connu à l’avance : malheur au vaincu ! Cette douloureuse sentence, c’est Cholet Basket qui l’endosse et qui va connaître un triste Noël. Alors que la journée avait démarrée par une bonne nouvelle et l’arrivée de T.J. Campbell, l’équipe des Mauges s’est logiquement inclinée à Reims (89-80), punie par sa léthargie défensive (51 points encaissés en première mi-temps), et est désormais seule dernière du championnat. A contrario, cette soirée devrait compter pour Champagne Basket qui n’avait plus goûté au pétillant de la victoire depuis le 15 octobre (!). Et également pour Neal Sako, irrésistible et auteur de son match référence sur la scène professionnelle (26 points à 12/16 et 12 rebonds).
Photo : @paagecreation