
À l’issue de la 4e journée de Betclic ÉLITE, Le Mans et le Cendrillon blésois vont conserver la tête du classement, peut-être en compagnie de l’AS Monaco. A contrario, Paris et le Portel sont dans la zone rouge.
Jaime Smith entretient le rêve blésois
Mais qui arrêtera l’ADA Blois ? Fos-Provence a bien cru être cette équipe là. À +10 à la mi-temps, les BYers ont cru en leur étoile. En égalisant sur un 2+1 de Garlon Green (15 points et 4 rebonds) à 12 secondes du buzzer final, alors qu’ils étaient à -5 à l’entame de la dernière minute, aussi… Mais les Blésois sont portés par quelque chose en plus en ce début de saison. Et Jaime Smith (16 points) est venu crucifier les Fosséens d’un shoot de très haut niveau. Un shoot primé qui permet à l’équipe de Mickaël Hay de continuer de caracoler en tête du championnat. Qui l’eût cru il y a deux semaines lors de l’ouverture de la saison ?
Matt Morgan incandescent à Dijon
En attendant le résultat de Monaco demain soir contre Gravelines-Dunkerque, l’ADA Blois partage le fauteuil de leader avec Le Mans. Les Sarthois ont signé une victoire particulièrement marquante à Dijon (110-100), une salle traditionnellement dure à prendre comme l’a rappelé au micro de France 3 Régions. « C’est toujours compliqué de venir jouer à Dijon. Mais cette saison, on a des joueurs qui travaillent tout le temps, qui ne lâchent jamais. » Ce succès est également marqué de la patte de Matt Morgan : auteur de 15 points dans le seul quatrième quart-temps, l’ancien pyromane de deuxième division turque termine avec 32 unités au compteur. Il est celui qui a permis au MSB d’arracher la prolongation, alors que la JDA semblait avoir porté l’estocade (86-78, 35e minute), avant que Valentin Chery ne prenne le relais au cours des cinq minutes supplémentaires (9 points lors de l’over-time). « Si on avait pensé se retrouver à 4-0 ? », s’interroge Terry Tarpey (notre photo). « Pourquoi pas ! Les gars ont vraiment fait le boulot en présaison. On continue, on garde le rythme ! » Il le faudra puisque l’immense silhouette de Victor Wembanyama, leader des Metropolitans 92, se profile désormais à l’horizon.
Lyon-Villeurbanne par un trou de souris au Portel
Après Cholet et Blois, il s’en est fallu de peu pour que Lyon-Villeurbanne ne chute une troisième fois en déplacement. À vrai dire, Ronald Curry fera peut-être des cauchemars de cette fin de match. L’arrière stelliste a eu le ballon de la victoire entre les mains, avec un tir ouvert à trois points, mais n’a pas su trouver la cible. Ensuite, sur la remise en jeu suivant les deux lancers-francs du régional Nando De Colo (11 points), à 2,5 secondes du buzzer, Le Portel a perdu le ballon. Cruel pour l’ESSM qui n’a pas démérité mais reste donc fanny après quatre rencontres… A contrario, l’ASVEL s’est bien rassurée en 48 heures et Youssoupha Fall incarne parfaitement ce regain de moral. Jeudi soir, à l’issue de la défaite contre Milan, le géant sénégalais était très inquiet pour son annulaire. Rien de grave finalement et l’enfant du Poitiers Basket 86 a pu revenir dominer dans le Chaudron (21 points à 8/12 et 5 rebonds). Avant la réception de Gravelines-Dunkerque dimanche prochain, l’ASVEL équilibre son bilan.
Limoges délivré !
Tout en bas du classement, Le Portel est accompagné par le Paris Basketball. Dans une sorte de match de la peur à Beaublanc, le club parisien s’est incliné 100-107 contre Limoges. De quoi permettre au CSP d’ouvrir son compteur de victoire cette saison. Toujours aussi permissifs (102,5 points encaissés), les coéquipiers de Kyle Allman (30 unités) n’ont pas su contenir la traction arrière Darrin Govens (21 points à 8/12, 6 rebonds et 7 passes décisives) – Jayvon Graves (16 points à 7/10 et 4 passes décisives). Respectivement auteurs de 18 et 21 points, Desi Rodriguez et Javontae Hawkins ont également brillé. Si les hommes de Massimo Cancellieri n’ont pas livré la prestation de l’année, ils ont au moins assuré l’essentiel : leur saison est lancée !
Le beau rebond de Cholet
Peut-on gagner un match en prenant presque deux fois moins de rebonds que son adversaire (24 pour Cholet, 43 pour Strasbourg) ? La réponse est oui ! CB a battu la SIG 84 à 79. Mais cela relève d’une certaine logique si l’on étudie de plus près les statistiques : c’est à la mi-temps que l’emprise alsacienne était la plus intense sous les panneaux (23-7) et les coéquipiers de l’aspirateur Bodian Massa (12 rebonds) ont compté jusqu’à sept points d’avance à ce moment-là (40-47, 22e minute). Puis les débats se sont équilibrés dans la raquette et l’équipe des Mauges a rapidement construit son retour (47-47, 25e minute), jusqu’à prendre le large (77-66, 36e minute) grâce à un coup de folie d’Enzo Goudou-Sinha (15 points), avant une dernière frayeur. Avec 19 unités à son compteur personnel, Dominic Artis termine meilleur marqueur.
Tranquille comme la JL Bourg…
Enfin, le public d’Ékinox a eu droit au seul match sans histoire de la soirée. La JL Bourg a aisément dominé une équipe paloise diminuée, et même privée du chouchou local Garrett Sim. Largement victorieuse (92-77), la Jeu a même compté jusqu’à 32 points d’avance à un moment donné (77-45, 29e minute). Soit le genre de match où tout le monde se régale pour les locaux, qui pourront en plus se targuer d’avoir bien coupé la relation Stockton – Chikoko : Jordan Floyd a entretenu son nouveau statut à Ékinox (17 points à 7/9 en 19 minutes), Hugo Benitez a frôlé le double-double (11 points à 5/6 et 8 passes décisives) et Pierre Pelos (17 unités à 100% à trois points) a fait très mal à son club formateur. “Je pense que les joueurs étaient concentrés et ils savaient que ça allait être difficile”, dédramatise Éric Bartecheky, le technicien palois. “Je ne peux pas aujourd’hui les critiquer, l’équipe se présente à 8 joueurs pros avec 2 jeunes espoirs qui viennent juste de passer pros, ce n’est pas possible, je ne peux pas leur tomber dessus.”
Photo : FOXAEP