
La 25e journée de Betclic ÉLITE s’est conclue par la victoire de l’Élan Béarnais contre Le Mans (87-77) dans un vrai choc d’outsiders. Une rencontre marquée par la performance royale d’un Brandon Jefferson pourtant endeuillé.
Personne ne lui en aurait voulu s’il avait décidé de ne pas jouer. Endeuillé par le décès de son grand-père, Brandon Jefferson n’était pas certain de revêtir le maillot pour la réception du Mans. Mais le meneur béarnais a tenu à être là et il a encore régalé le Palais des Sports, évoluant à son niveau de candidat au trophée de MVP (25 points à 8/17 et 9 passes décisives). « Qu’il ait pu tenir sa place et qu’il ait eu à cœur de faire une telle prestation, c’est vraiment fort de sa part », a salué son coach Éric Bartecheky au micro de beIN Sports. « Toute la saison, il nous a montré cette facette du personnage. » Avant de s’effondrer en larmes à l’issue du buzzer final…
Incroyable de courage et de professionnalisme, l’ancien meneur d’Orléans et de Strasbourg a donc permis à une équipe paloise fatiguée par son week-end angevin d’assurer l’essentiel face à un concurrent direct pour le Top 4. « On aurait pu faire un petit mieux », regrettait Elric Delord, un entraîneur sarthois toujours amputé d’une large partie de sa ligne arrière (Kaza Kajami-Keane, Scott Bamforth et Terry Tarpey absents). Mais de l’aveu de leur coach, les Sarthois ont fait un « bon match », avant de mal négocier la bascule du quatrième quart-temps. En tête à la 32e minute (62-67), les coéquipiers de TaShawn Thomas (15 points à 7/9, 7 rebonds et 3 passes décisives) ont laissé trop de lancers en route (13/22) et ont surtout fini par s’incliner face au talent de Brandon Jefferson, auteur de six points d’affilée pour faire basculer le score à 73-69. « Comme souvent, c’est lui qui nous a débloqué la situation », souriait Éric Bartecheky. Magnifiée par son leader, cette équipe de Pau-Lacq-Orthez a vraiment quelque chose de particulier cette saison. Et au niveau du bilan, pour l’instant, cela donne une quatrième place de Betclic ÉLITE et une finale de Coupe de France.
Photo : Éric Traversié