Les meilleurs joueurs du championnat de France sont réunis à Paris pour la 35e édition du All Star Game by Gorillas ce mercredi. Un honneur pour toutes ces étoiles qui se nourriront de la passion d’une Accor Arena annoncée à guichets fermés.

« Ah moi je suis en vacances », lâche Bodian Massa, le pivot de Fos-Provence Basket, sous l’hilarité générale de ses compagnons de conférence de presse (Lahaou Konaté, Williams Narace et Giovan Oniangue). Une séquence symbole du bonheur des 24 All Stars de s’être retrouvé mardi à Paris en vue du 35e match des étoiles. Une ligne toujours prestigieuse sur un CV, d’autant plus pour ceux qui n’avaient jamais connu un tel honneur. « Être ici, c’est irréel et incroyable pour moi », savoure Ismaël Kamagate, le jeune intérieur du Paris Basketball, l’un des 10 primo All Stars de cette année. « C’est un super honneur d’être reconnu pour la ligue en étant appelé pour le All Star Game », ajoute Brandon Taylor (Gravelines-Dunkerque). « C’est quelque chose que je ne prends pas à la légère, j’en suis très fier. »

« Une salle pleine à Paris, on ne peut pas faire mieux que ça »

Avec, chez tous les joueurs interrogés, l’envie de profiter une dernière fois, vraisemblablement avant un certain temps, d’une salle pleine et d’un public toujours heureux de venir applaudir les stars de Betclic ÉLITE. L’Accor Arena sera à guichets fermés ce mercredi et 16 000 spectateurs sont annoncés à Bercy. « Une salle pleine à Paris, on ne peut pas faire mieux que ça », glisse le Strasbourgeois John Roberson. « On va profiter tant qu’on peut et j’espère que les guichets fermés reviendront vite. En tant que basketteur, on se nourrit des fans. » En effet, les salles de LNB vont devoir composer avec des jauges de 2 000 spectateurs à partir de la rentrée. « Les fans seront contents de venir ici et passer un dernier bon moment avant les restrictions », prophétise Élie Okobo, qui a ensuite appris le report du match d’EuroLeague de jeudi de l’ASVEL. De quoi se concentrer sur la quête d’un honneur individuel ? « Le problème, c’est qu’Élie veut être MVP, je serai quand même obligé de le faire jouer un peu », s’amusait ainsi Vincent Collet, sous les yeux surpris de son meneur.

Les Français veulent égaliser au palmarès

Au niveau du palmarès, la sélection France est vraisemblablement beaucoup plus au fait que la sélection Monde, mais les tricolores auront envie de rattraper les étrangers, une petite longueur d’avance en tête au tableau historique (15 victoires à 14). « On a un match de retard, on va essayer de gagner », pointait ainsi justement dès lundi soir, le capitaine français Axel Julien. Le meneur de la JL Bourg trouvera en face de lui, avec le même rôle, un certain David Holston, son ancien homologue de la JDA Dijon… « Je ne suis pas du genre à chambrer, mais on va sûrement se parler pendant le match. C’est le genre de rencontre où on peut le faire », sourit le Varois. « C’est un honneur d’être capitaine », indique, de son côté, l’ancien MVP. « Je suis là pour motiver mes coéquipiers à prendre du plaisir mais on veut aussi gagner ! »

Les deux patrons pourront de fait parler à leurs coéquipiers de l’édition 2019, disputée jusqu’en prolongation (succès 129-119 de la sélection Monde), un franc succès après deux années où le manque d’intensité et de compétition avait sauté aux yeux de tout le monde, poussant à l’instauration d’une prime aux vainqueurs. Un chèque de 1 500 € pour tous les membres de l’équipe victorieuse. Et à ce petit-jeu là, tout le monde aura remarqué la différence de discours entre les joueurs français et étrangers. « La prime ne change pas grand-chose à mon état d’esprit », avance David Michineau, sous les hochements approbateurs de ses coéquipiers. Alors qu’a contrario… « Être choisi comme All Star dans l’un des championnats les plus forts d’Europe signifie beaucoup pour moi donc on va aller sur le terrain pour gagner », prévient John Roberson. « En plus, il y de l’argent en jeu, on veut ce chèque ! » Une phrase vite amplifiée par son homologue Brandon Taylor. « Ah, ça, c’est la vérité ! On ne joue pas gratuitement » Alors, plus d’honnêteté chez les étrangers ou motivation différente ? Le débat restera ouvert mais prime ou pas, tous les joueurs sont conscients de la double nécessité : offrir un beau spectacle aux 16 000 spectateurs, faisant ainsi honneur au « deuxième meilleur All Star Game du monde derrière la NBA » dixit Vince Hunter, et tenter de repartir avec la victoire. « De toute façon, moi, je déteste perdre », lance, le plus sérieusement du monde, Terry Tarpey. Tout le monde n’est pas encore en vacances à l’Accor Arena… Rendez-vous à 19h sur beiN SPORTS !