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3ème épisode de “l’Arbitre décrypte”, le focus sur l’arbitrage

Vous en avez désormais l’habitude, la Direction Nationale de l’Arbitrage revient comme chaque mois sur plusieurs coups de sifflet avec pédagogie et en expliquant avec précision des actions qui se seront déroulées sur les parquets de Betclic ELITE.

SITUATION 1

Description de l’action : Le joueur 31 noir commet un premier contact qui n’est pas sanctionné par l’arbitre en ligne de fond en poussant son opposant. Le joueur 31 blanc réagit pour se libérer et commet à son tour un contact sur son adversaire. Le coach B a l’impression que son joueur est victime d’un contact mais c’est lui qui initie la première infraction.

Règlement FIBA – 33.5

Si le défenseur ne respecte pas les éléments de temps et de distance en prenant sa position
initiale légale de défense et qu’un contact avec un adversaire se produit, il est responsable du
contact.

Règlement FIBA – 33.11

Il y a utilisation illégale des mains ou des bras écartés lorsque le défenseur est en position de défense et que ses mains ou ses bras sont placés ou restent en contact avec un adversaire avec ou sans le ballon pour empêcher sa progression.

Règlement FIBA – 33.15

Pousser est un contact personnel illégal avec n’importe quelle partie du corps qui se produit lorsqu’un joueur déplace ou tente de déplacer par la force (avec énergie) un adversaire avec ou sans le ballon.

Règlement FIBA – 7.5

L’entraineur principal peut communiquer de façon courtoise avec les arbitres pendant la rencontre pour obtenir une information seulement lorsque le ballon est mort et le chronomètre de jeu est arrêté.

Règlement FIBA – 36.1.3

Tout manque de coopération délibéré ou répété ou tout manque de conformité à l’esprit et l’intention de cette règle doit être considéré comme une faute technique.

Conclusion : La faute du 31 noir est chronologiquement la première qui aurait dû être sanctionnée par l’arbitre situé en ligne de fond. Son collègue a effectué une aide en sifflant à sa place. Ce coup de sifflet qui n’est pas donné par l’arbitre en responsabilité primaire est une bonne décision.

SITUATION 2

Description de l’action : Le 3 blanc et le 9 noir défendent l’un contre l’autre. Des contacts successifs d’intimidation aboutissent à un face-à-face où le 9 noir colle son visage à celui de son adversaire, qui le repousse violemment. S’ensuit un chahut collectif où la totalité des joueurs présents réagissent en séparant les deux protagonistes. Aucun joueur du banc ne pénètre sur le terrain, ce qui n’est pas le cas du coach A. L’arbitre de centre réagit très vite et s’interpose entre les joueurs. Dans ce genre de cas, il est préconisé aux arbitres de ne pas intervenir tous les trois. Deux doivent tenter de calmer les joueurs et un troisième doit observer les acteurs sur le terrain ainsi que les deux bancs d’équipe, de façon à identifier des joueurs qui entrent sur le terrain.

Règlement FIBA – 37.1.1

Une faute antisportive est un contact d’un joueur qui, selon le jugement d’un arbitre est :

  • Un contact commis sur un adversaire ne constituant pas une tentative légitime de jouer directement le ballon dans l’esprit et l’intention des règles.
  • Un contact dur, excessif, causé par un joueur s’efforçant de jouer le ballon ou un adversaire.
  • Un contact non nécessaire provoqué par un défenseur dans le but de stopper la progression de l’équipe attaquante lors d’une transition (montée de balle). Ceci s’applique jusqu’à ce que le joueur attaquant commence son action de tir.
  • Un contact illégal commis par un joueur par derrière ou latéralement sur un adversaire qui progresse vers le panier adverse alors qu’il n’y a aucun adversaire entre le joueur qui progresse et le panier, et :
    o que le joueur en progression est en contrôle du ballon, ou
    o que le joueur en progression tente de prendre le contrôle du ballon, ou
    o que le ballon a été lâché pour une passe à destination du joueur en progression
    Ceci s’applique jusqu’à ce que le joueur attaquant commence une action de tir.

Règlement FIBA – 38.2

Des actes de violence contraires à l’esprit sportif et au fair-play peuvent se produire pendant le jeu. Ces actes doivent être immédiatement arrêtés par les arbitres et, au nécessaire, par les forces chargées du maintien de l’ordre public.

Conclusion : Après avoir visionné la vidéo, les arbitres infligent une faute disqualifiante au 3 blanc, une faute antisportive au 9 noir et une faute technique au coach A. Une faute antisportive d’un côté et une disqualifiante de l’autre s’annulent car elles se réparent de la même façon (2 lancers-francs et possession du ballon). Il ne reste qu’à tirer un lancer franc pour la faute technique au coach et le jeu reprend là où il s’est arrêté.

SITUATION 3

Description de l’action : Le défenseur met un coup de pied volontaire sur le ballon et profite de la perte de balle de son adversaire pour marquer suite à la contre-attaque.

Règlement FIBA – 13.2

Un joueur ne doit pas courir avec le ballon, ni le frapper ou le bloquer délibérément du pied ou
d’une partie quelconque de la jambe, ni le frapper avec le poing.
Cependant, toucher ou entrer en contact accidentellement avec le ballon avec une partie
quelconque de la jambe n’est pas une violation.
Une infraction à l’Art. 13.2 est une violation.

Conclusion : L’arbitre le plus proche a la responsabilité de ce pied volontaire et doit intervenir. En aide, son collègue n’est pas réactif car il enlève son sifflet de la bouche pour faire de la prévention et n’a pas le réflexe de siffler ensuite. Un oubli des arbitres qui vaut deux points à une équipe.

SITUATION 4

Description de l’action : Le défenseur essaie de jouer le ballon et en revenant, il se retrouve face à son adversaire au moment du contact. Les critères de la faute antisportive ne sont pas applicables.

Règlement FIBA – 33.3

Un défenseur a établi une position initiale légale de défense quand :

  • Il fait face à un adversaire, et
  • Il a les deux pieds au sol.
    La position légale de défense s’étend verticalement au-dessus de lui (cylindre) depuis le terrain de jeu jusqu’au plafond. Il peut lever les bras et les mains au-dessus de sa tête ou sauter verticalement mais il doit les maintenir en position verticale à l’intérieur du cylindre imaginaire.

Règlement FIBA – 33.4

Lors du marquage d’un joueur qui contrôle le ballon (il le tient ou le dribble), les éléments de
temps et de distance ne s’appliquent pas.
Le joueur avec le ballon doit s’attendre à être marqué et être donc prêt à s’arrêter ou changer de direction chaque fois qu’un adversaire prend une position initiale légale de défense en face de lui, même si cela se produit en une fraction de seconde
.

Conclusion : Après avoir vérifié la vidéo sur la demande du challenge du coach A, les arbitres confirment leur décision de sanctionner par une faute personnelle cette action. C’est une bonne décision.

SITUATION 5

Description de l’action : Le défenseur utilise ses jambes pour commettre une infraction en poussant l’attaquant alors en dribble. C’est après que l’attaquant utilise son bras illégalement pour écarter le défenseur. La chronologie des faits doit être respectée.

Règlement FIBA – 33.9

L’obstruction est un contact personnel illégal qui entrave ou ralentit la progression d’un adversaire avec ou sans le ballon.
Un joueur qui essaie de faire un écran commet une obstruction si un contact se produit lorsqu’il se déplace et que son adversaire est stationnaire ou s’éloigne de lui.
Si un joueur, ne tenant pas compte du ballon, fait face à un adversaire et change de position
lorsque l’adversaire en change, ce joueur est alors principalement responsable de tout contact qui se produit, à moins que d’autres facteurs n’interviennent.
L’expression “à moins que d’autres facteurs n’interviennent” fait référence aux actions délibérées de pousser, bousculer ou tenir le joueur sur lequel l’écran est fait.
Il est légal pour un joueur, d’écarter le ou les bras ou le ou les coude(s) hors de son cylindre en
prenant une position sur le terrain de jeu mais ils doivent être ramenés à l’intérieur du cylindre
lorsqu’un adversaire essaie de passer. Si le ou les bras ou le ou les coude(s) est/sont à l’extérieur de son cylindre et qu’un contact se produit, il y a obstruction ou tenu.

Conclusion : Le coup de sifflet est tardif car c’est l’arbitre qui se trouve du côté du banc d’équipe qui doit siffler en premier. La décision prise par son collègue, en aide, est juste. Bonne décision des arbitres.

La LNB et la Direction Nationale de l’Arbitrage tiennent à apporter de nouveau leur soutien à Joseph Bissang, victime de racisme lors du match Olympiakos – Valence et condamne fermement toutes formes de discriminations au sein du basket. Elle a d’ailleurs déployée un film de sensibilisation dans l’ensemble des 36 salles des championnats pour rappeler la nécessité du mieux vivre ensemble.

Rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode de “L’Arbitre décrypte” !